Francia teme la emergencia de una nueva generación de terroristas vasco-franceses: Irrintzi.
Le Journal du Pays Basque, 4 julio 2007.
Une nouvelle génération semble avoir repris le relais d’Iparretarrak pour dénoncer la spéculation immobilière
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Les dernières semaines ont été marquées par une forte recrudescence des attentats ou tentatives d’attentats perpétrés dans tout le Pays Basque, prenant notamment pour cible des résidences secondaires ou des agences immobilières.
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Ce qui caractérise cette vague d’attentats est le fait que les auteurs ne signent pas d’un nom leurs actions. Néanmoins, dans la plupart des cas la mention «le Pays Basque n’est pas à vendre» apparaît, soit dans les communiqués de revendication adressés aux médias, soit en laissant sur les lieux du délit des tracts portant ce message.
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La spéculation foncière et immobilière était l’un des axes des campagnes d’attentats d’Iparretarrak dans les années 90 et un des axes de travail historiques du mouvement abertzale en Pays Basque nord. Plus de dix ans après, le marché est marqué par une très forte hausse des prix, bien au-delà des moyennes hexagonales. Biarritz et Saint-Jean-de-Luz sont devenus les destinations les plus chères derrière Paris, prenant les devants sur la côte d’Azur. Face à cette situation, une nouvelle génération semble avoir pris le relais des actions violentes.
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Les autorités françaises se refusent de faire le lien pour l’instant, mais cette recrudescence des attentats coïncide également avec le message lancé par l’ETA au début du mois d’avril appelant à renforcer la lutte pour l’autonomie du Pays Basque nord.
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«Nous estimons que nous devons ouvrir une phase de lutte, une phase de lutte pour proclamer haut et fort devant l’Etat français les revendications des citoyens basques», annonçait l’ETA dans un entretien publié dans le quotidien Gara le 8 avril 2007.
S’agit-il d’un seul groupe ou de plusieurs groupes coordonnés? S’agit-il d’actions ponctuelles ou de l’amorce de la création d’une organisation pratiquant la lutte armée en Pays Basque nord ? L’utilisation d’explosifs de plus en plus puissants et la recrudescence du nombre d’attentats semblent aller dans ce sens.
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Un autre groupe semble également agir en Pays Basque nord, en s’attaquant à des cibles «plus politiques», et qui signe ses attentats sous le nom d’Irrintzi. Le premier attentat signé Irrintzi date d’avril 2006 avec des explosifs qui n’avaient pas fonctionné placés dans des poubelles face à la sous-préfecture de Bayonne, l’aéroport de Biarritz et l’Office de Tourisme de Bayonne. Depuis Irrintzi s’est attaqué au domicile de la ministre Michèle Alliot-Marie à Ciboure en août 2006, et trois tentatives d’attentats ont été perpétrées le 11 avril dernier en plaçant des explosifs dans les poubelles près du local du Parti Socialiste à Bayonne, l’Office du Tourisme de Biarritz ainsi que le tir de balles réelles contre l’horloge de la gare de Boucau, portant à 7 le nombre d’actions imputables à Irrintzi.
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