Históricamente, el socialismo era…
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1. Nacionalización de la banca y los grandes grupos industriales.
2. Redistribución de la riqueza nacional, a través de los servicios sociales y la fiscalidad del Estado providencia.
¿Qué queda de todo eso..?
-Los partidos socialistas y socialdemócratas comenzaron a “liberalizar” las economías europeas a lo largo de los años 60, 70, 80 y 90 del siglo XX.
-Los EE.UU. y los Estados europeos intentaron “combatir” la crisis financiera mundial del verano del 2008 recurriendo a mecanismos tradicionalmente socialdemócratas: emitiendo deuda pública, para pagar servicios sociales con dinero prestado…
-En apenas tres o cuatro años, ese recurso tradicional ha precipitado la crisis generalizada de las deudas soberanas, las más gigantescas de la historia económica de nuestra civilización: una generación de contribuyentes están condenados a pagar las deudas contraídas (con nuevos impuestos o recortes del gasto público).
-Las deudas contraídas en Washington y las grandes capitales europeas, durante el último quinquenio, hipotecan la libertad de los ciudadanos (condenándolos a pagar más impuestos para recibir menos servicios), hipotecan la creación de riqueza (recortando el crédito para particulares y empresas, paralizando obras públicas) y socializan la pobreza de masas para una generación de jóvenes parados y jubilatas prematuros.
Le Monde, socialdemócrata histórico, hace este balance del catastrófico estado del “modelo social europeo”, víctima de la crisis de las deudas soberanas:
La crise met à mal le modèle social européen
Alors que les pays de la zone euro, y compris les plus solides, tremblent à l’idée de perdre leur » AAA «, gage de leur solidité financière, les ministres des finances de l’union monétaire devaient tenir, lundi 19 décembre dans l’après midi, une téléconférence. Une nouvelle réunion de sauvetage, donc, pour éviter le pire.
Mais même en évacuant les scénarios les plus pessimistes, la crise de surendettement qui frappe les pays de la zone euro ne risque-t-elle pas de faire vaciller les modèles sociaux dont ils étaient si fiers ? Car réduire le coût de certains acquis obtenus de haute et de longue lutte au cours du siècle passé semble de fait l’alternative qui permettrait de réduire les déficits et la dette publique en l’absence de croissance.
Puiser dans ce » réservoir » pour réduire l’endettement est tentant. Selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les dépenses de l’Etat-providence, qui représentaient, en 1980, 15,6 % en moyenne du produit intérieur brut (PIB) de ses 34 membres, atteignent aujourd’hui plus de 22 % du PIB. La France – elle consacre 30 % de son PIB à ces dépenses – et la Belgique (28,9 % estimés en 2011) figurent en tête de ce palmarès.
Dans ce contexte, s’attaquer aux systèmes de retraites et de santé, les deux postes les plus coûteux selon l’OCDE, a également toutes les chances d’être en tête des programmes d’ajustement. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les plans d’austérité déjà mis en place dans les pays de la zone euro – c’est le cas en Italie, au Portugal ou en Grèce – prévoient déjà de réformer le système des retraites, par un recul de l’âge du départ du marché du travail, par le gel ou la réduction des pensions versées aux fonctionnaires.
Mais pour éponger une dette pléthorique faudra-t-il aller plus loin encore au risque de provoquer une » dislocation sociale «, comme le redoute Martin Hirsch, ancien haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté ?
» Ne cherche-t-on pas à instrumentaliser la crise ? «, s’interroge lui aussi Frédéric Lerais, directeur de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES).
Car il est possible de contourner l’obstacle. Par exemple, en ayant recours aux hausses de TVA, souligne l’économiste Patrick Artus, professeur à l’Ecole polytechnique. D’autant que cet impôt indirect réputé indolore est rémunérateur : un point de hausse de TVA rapporte 7 milliards d’euros à un pays comme la France, calcule-t-il Mais le dispositif est un » pistolet à un coup » qui a déjà été utilisé dans la plupart des pays (en Irlande, en Espagne, au Portugal). Et cela peut affaiblir une croissance déjà vacillante tout en générant de l’inflation.
Pour Jean-Marc Daniel, professeur d’économie à l’ESCP, il est donc clair que » nous vivons sans doute les dernières heures d’un modèle social épuisé «.
Pour autant, réformer les systèmes en place n’est pas forcément synonyme de régression sociale. La Suède, après une grave crise économique – entre 1991 et 1994 -, a réduit drastiquement les dépenses d’un Etat-providence très généreux, rappelle M. Daniel. Sa dépense publique est passée de 67 % du PIB en 1994 à 53 % en 1999 sans que le pays renie complètement son modèle. Le gouvernement qui a travaillé en accord avec les syndicats a surtout optimisé le fonctionnement de l’Etat.
En France, un tel schéma est envisageable, selon M. Daniel. L’Etat peut s’attaquer à des mesures qui, explique-t-il, » font payer aux pauvres le confort des riches «. Ce qu’il qualifie de dispositif » Robin des Bois à l’envers «. Un exemple ? Les subventions qui permettent de faire payer 150 euros les places à l’opéra alors qu’elles coûtent beaucoup plus cher.
En France, la Cour des comptes a identifié en février des niches fiscales coûteuses et inefficaces. Ce travail, estime Patrick Artus, pourrait être généralisé afin de mettre fin aux mesures qui ne provoquent que des effets d’aubaine.
En Grèce, les dispositifs d’aides sociales ou d’allocations dévoyées peuvent aussi être ciblés. Dans un pays où circule une blague sur les 20 % de chauffeurs de taxis se disant aveugles pour toucher une allocation, il semble possible de rendre plus optimal et plus équitable le système de redistribution.
Mais ces exemples valent pour les pays dits » gras » où le secteur public s’est étoffé au fil des ans sans beaucoup de cohérence. Quid des pays » maigres » ? Ceux dont la dépense publique n’est pas excessive ? Faire des économies quand la marge de manoeuvre est limitée oblige à s’attaquer à des dépenses basiques qui peuvent entamer le contrat social, alerte Gilles Moëc, économiste à la Deutsche Bank. Il s’inquiète du sort de l’Espagne et du Portugal où, selon l’OCDE, les allocations sociales ont déjà été réduites de 2 % à 3 %.
L’Espagne a » déjà tapé dans le dur «, observe M. Moëc. Le pays a mis fin à la prime de naissance, à l’allocation des demandeurs d’emploi en fin de droit et à la revalorisation automatique des retraites. Surtout, les régions dont les déficits dérapent seront bientôt amenées aussi à réduire la voilure, prédit M. Moëc. Or ces communautés autonomes sont en charge des dépenses d’éducation et, en partie, de celles de santé.
Au Portugal aussi, les économies se révèlent délicates, bien que les dépenses de l’Etat y représentent 48 % du PIB contre 56,5 % en France. Le pays, qui a réduit les salaires de ses fonctionnaires, prévoit de tailler dans le budget de l’éducation en regroupant les écoles. » Une tentation dangereuse «, alerte M. Moëc.
» L’éducation est une dépense à sanctuariser «, indique-t-il, car elle est l’une des conditions au développement d’un pays, de sa compétitivité et de la qualité de sa main-d’oeuvre.
Claire Gatinois
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Las negritas son mías.
- Europa (s) y Economía en este Infierno.
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