Campos Elíseos / Avenue Gabriel, 13 diciembre 2011. Foto JPQ.
El narrador de la Recherche descubre en los Campos Elíseos / Avenue Gabriel los oscuros caminos que conducen hasta el umbral de la muerte de los seres queridos. Y su resurrección gloriosa.
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El narrador contempla por vez primera, en la Avenue Gabriel, la silueta del coche fúnebre que camina hacia un ocaso sin mañana, para su abuela, perdida la razón y la vida entre los arbustos de una avenida que nombra, en el país de los muertos, “el lugar sagrado donde las sombras de los hombres virtuosos y los guerreros heroicos llevaban una existencia dichosa y feliz, en medio de paisajes verdes y floridos”.
Allí, en la tierra de nadie de los jardines públicos de los Campos Elíseos, al atardecer, entre las últimas sombras, la abuela del narrador se reunirá muy pronto con otros seres queridos, como Bergotte, cuyas palabras, ante la Vista de Delft de Vermeer, le revelan al narrador la gloriosa resurrección de los muertos, sombras errantes por los caminos que se pierden y se traban entre los árboles del bosque umbrío del dolor que alumbra la obra de arte, para ganar la inmortalidad en el tiempo mesiánico de la creación.
… Nous retraversâmes l’avenue Gabriel [ .. ] Le soleil déclinait ; il enflammait un interminable mur que notre fiacre avait à longer avant d’arriver à la rue que nous habitions, mur sur lequel l’ombre, projetée par le couchant, du cheval et de la voiture, se détachait en noir sur le fond rougeâtre, comme un char funèbre dans une terre cuite de Pompéi. Enfin nous arrivâmes. Je fis asseoir la malade en bas de l’escalier dans le vestibule, et je montai prévenir ma mère. Je lui dis que ma grand’mère rentrait un peu souffrante, ayant eu un étourdissement. Dès mes premiers mots, le visage de ma mère atteignit au paroxysme d’un désespoir pourtant déjà si résigné, que je compris que depuis bien des années elle le tenait tout prêt en elle pour un jour incertain et fatal. [ .. ] [MP, Recherche… Maladie de ma grand’mère – Nous retraversâmes l’avenue Gabriel].
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… Mort à jamais ? Qui peut le dire ? Certes, les expériences spirites, pas plus que les dogmes religieux, n’apportent la preuve que l’âme subsiste. Ce qu’on peut dire, c’est que tout se passe dans notre vie comme si nous y entrions avec le faix d’obligations contractées dans une vie antérieure ; il n’y a aucune raison, dans nos conditions de vie sur cette terre, pour que nous nous croyions obligés à faire le bien, à être délicats, même à être polis, ni pour l’artiste cultivé à ce qu’il se croie obligé de recommencer vingt fois un morceau dont l’admiration qu’il excitera importera peu à son corps mangé par les vers, comme le pan de mur jaune que peignit avec tant de science et de raffinement un artiste à jamais inconnu, à peine identifié sous le nom de Ver Meer. Toutes ces obligations, qui n’ont pas leur sanction dans la vie présente, semblent appartenir à un monde différent, fondé sur la bonté, le scrupule, le sacrifice, un monde entièrement différent de celui-ci, et dont nous sortons pour naître à cette terre, avant peut-être d’y retourner revivre sous l’empire de ces lois inconnues auxquelles nous avons obéi parce que nous en portions l’enseignement en nous, sans savoir qui les y avait tracées – ces lois dont tout travail profond de l’intelligence nous rapproche et qui sont invisibles seulement – et encore ! – pour les sots. De sorte que l’idée que Bergotte n’était pas mort à jamais est sans invraisemblance.
On l’enterra, mais toute la nuit funèbre, aux vitrines éclairées, ses livres, disposés trois par trois, veillaient comme des anges aux ailes éployées et semblaient, pour celui qui n’était plus, le symbole de sa résurrection. [ .. ] [MP, Recherche… Pour lui faire paraître sa chaîne plus légère].
Las negritas son mías.
- París, Proust. Charlus en la Concorde, antesala del Infierno.
- París, Proust. Gilberte, Albertine, Odette y nuestra crucifixión.
- París, Proust. La huida de las adolescentes en flor y la crisis.
- París, Proust. Albertine y los abismos de la pasión.
- París, Proust. El lunar de Albertine, frente al mar y en la intimidad.
- París, Proust. El dandi y la cortesana, ante a Notre-Dame.
- París, Proust. El salón donde se cruzan los vivos y los muertos.
- París, Proust. La belleza, niñas, mujeres y brujas.
- París, Proust. Botticelli y el cuerpo mortal y rosa de Odette.
- París, Proust. Piernas cruzadas y fantasmas nocturnos.
- París, Proust. El bosque de las amazonas.
- París, Proust. Poseer a Madame, al anochecher, frente al lago.
- París, Proust. La pastelería y el sexo.
- París, Proust. El claro de luna y la crisis de nuestra civilización.
- Quiñonero en el hotel sadomasoquista de Proust.
- París, Proust. Mme de Guermantes, el buqué de flores y la creación.
- París, Proust. El pie y las artes de la seducción y el placer.
- París, Proust. St.-Augustin y el Ángel de la historia.
- París, Proust. St.-Lazare, prodigios e infierno.
- París, Proust. Esquina nocturna, 2.
- París, Proust. Tentaciones e inseguridad.
- París, Proust, rutas de Fortuny y Sara Bernhardt.
- París, Proust, despojos de un jardín legendario.
- París, Proust, esquinas nocturnas y spleen.
- Paris, Proust, esquina nocturna.
- La casa donde Proust escuchó la Sonate de Vinteuil.
- Peregrinaje a Balbec – Cabourg.
- Fotografía y París en este Infierno.
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Campos Elíseos / Avenue Gabriel, 14 diciembre 2011. Foto JPQ.
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