“Chicago is back..” viene a decir la última obra de Clint Eastwood.
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Chrysler Superbowl Commercial | Clint Eastwood: Its Halftime in America.
Un vídeo publicitario pagado ¿por Chrysler? ¿por los grandes constructores de automóviles norteamericanos..?
La tesis conceptual y visual del vídeo es muy simple, en la gran tradición americana: Chicago está saliendo de la crisis industrial … y, todo es posible, incluso la esperanza. Clint parece “votar” por Obama y la política que ha permitido salvar a la industria del automóvil, en Chicago.
Por una vez, no comparto el optimismo voluntarista de Clint Eastwood: las industrias del automovil pertenecen al “pasado”; y temo que los EE.UU. y Occidente -lo que en otro tiempo se llamaba Occidente- hayan entrado en un ocaso irreversible:
–11-S, respuesta militar y ocaso de los EE.UU.
Una fotografía de Alexandro Imbriaco habla e ilumina con precisión tal proceso histórico:
De vuelta de Davos, Sylvie Kauffmann cuenta por lo menudo, en Le Monde, como está proliferando el debate del ocaso / decadencia en los EE.UU. Tesis compartida por el 71 por ciento de los norteamericanos:
71 % DES AMÉRICAINS PENSENT QUE LEUR PAYS EST EN DÉCLIN
Insidieusement depuis la crise financière, le «déclinisme» s’est introduit dans le débat public américain. Appuyée par une abondante littérature, l’idée a fait son chemin dans l’opinion publique : selon un sondage publié en octobre par le magazine Time, 71 % des Américains pensent que leur pays est en déclin. Une idée que relayait d’ailleurs Freedom, le roman de Jonathan Franzen, publié aux Etats-Unis en septembre 2010 (éditons de l’Olivier, 2011). Ce roman, qui a remporté un immense succès, scrutait les dérives de la société américaine, et la fragmentation des idéaux sous l’effet de l’argent et du consumérisme.
Zbigniew Brzezinski, le vieux sage de la géopolitique américaine, ancien conseiller du président Carter pour la sécurité nationale, s’attaque à la question dans son dernier livre, Strategic Vision : America and the Crisis of Global Power («Une vision stratégique, l’Amérique et la crise du pouvoir mondial», Basic Books, 2012). Il commence par souligner que la mode du déclin américain n’est pas nouvelle : lorsque les Soviétiques ont lancé Spoutnik, leur premier satellite en orbite, en 1957, et après le fiasco du Vietnam, les Etats-Unis ont cédé au doute. Dans les années 1980, l’invasion des grandes entreprises japonaises a créé une psychose qui n’est pas sans similitude avec celle de l’ascension de la Chine aujourd’hui. Chaque fois, relève Zbigniew Brzezinski, les Etats-Unis ont repris le dessus. L’intellectuel néoconservateur Robert Kagan réfute d’ailleurs brillamment la thèse du déclin dans un ouvrage tout juste publié, The World America Made («Le monde que l’Amérique a fait») dont on dit qu’il est le livre de chevet de Barack Obama.
Le génie américain fonctionnera-t-il encore cette fois-ci ? Le concept actuel du déclin américain a deux dimensions : extérieure (qui s’explique par «the rise of the rest» – «l’ascension du reste du monde», selon l’expression de Fareed Zakaria -, et en particulier de la Chine) et intérieure, largement causée par le blocage institutionnel du système politique, qui prive l’exécutif américain des moyens d’agir. Barack Obama peut décider de faire tuer Ben Laden, mais il n’a pas les moyens de moderniser le réseau ferroviaire.
ASCENSION DE LA CHINE
La prédiction de Goldman Sachs selon laquelle la Chine, en termes de PIB, deviendra la première économie mondiale, devant les Etats-Unis, en 2027, a d’abord frappé les esprits. Elle date cependant d’avant la crise financière, et les Américains s’habituent maintenant à l’idée que cette échéance pourrait arriver plus tôt que prévu. Déjà, dans le classement annuel des dix premières entreprises mondiales que fait Fortune, trois entreprises chinoises talonnent trois entreprises américaines.
Alors, on se rassure. L’ascension de la Chine n’est pas forcément synonyme de déclin des Etats-Unis : ceux-ci garderont la prééminence dans la bataille des idées, des valeurs, de l’innovation et du pouvoir intellectuel. Rien, pourtant, n’est si sûr.ESSOUFFLEMENT DE «LA FORMULE AMÉRICAINE»
Les Américains sont des gens qui ne regardent pas un problème sans chercher la solution. Comme Brzezinski, Thomas Friedman et Michael Mandelbaum, auteurs d’un autre livre récent sur le déclinisme, That Used to Be Us – How America Fell Behind in the World It Invented and How We Can Come Back («Avant, c’était nous – Comment l’Amérique s’est laissé distancer dans le monde qu’elle a inventé, et comment elle peut revenir», Farrar, Straus & Giroux, 2011), cherchent donc la sortie du tunnel. Eux plaident pour une rénovation de «la formule américaine» qui a fait le succès des Etats-Unis depuis leur fondation, mais qui s’est essoufflée depuis les années 1990. Elle passe, nécessairement, par un retour aux sources fondamentales du credo américain et par la création d’un troisième parti politique pour sortir Washington de l’impasse.
Car c’est bien là que se situe l’origine du déclin. Pour Robert Lawrence, professeur à Harvard, «le problème du déclin américain est un problème d’institutions politiques. Notre processus est dysfonctionnel à cause de l’extrémisme et de la polarisation qui se sont emparés de la vie politique».
Dans la revue Foreign Affairs, George Packer, journaliste au New Yorker, analyse les fondements de ce qu’il appelle «le contrat brisé» et remonte à l’année 1978. Jusque-là, il existait dans la politique, les médias et les affaires des forces modératrices, dit-il. «Cela s’appelait l’establishment et ça n’existe plus.» Cet arrangement, qu’il baptise «démocratie des classes moyennes», consistait en un «contrat non écrit entre le monde du travail, les employeurs et le gouvernement, entre l’élite et les masses».Mais, pour George Packer, la rébellion des années 1960 puis le ralentissement économique consécutif au choc pétrolier des années 1970 ont érodé la confiance et affolé les patrons. Convaincu que le capitalisme était menacé, le monde des affaires s’est organisé, a financé des lobbies et des think tanks qui sont vite devenus des acteurs politiques. L’establishment s’est trouvé dépassé par les groupes de pression, les campagnes de communication massives (par téléphone, par courrier ou à la télévision). Les élus ont compris que, pour être réélus, il fallait de l’argent – de plus en plus d’argent -, et ils sont partis à la pêche aux fonds à Wall Street et auprès des grandes entreprises.
En 1978, l’adoption d’une série de lois a consacré l’emprise de l’argent sur la politique. Pour George Packer, «l’argent organisé et le mouvement conservateur ont saisi ce moment pour entreprendre un transfert massif, générationnel, de la richesse du pays vers les Américains les plus riches».
Toujours dans Foreign Affairs, d’autres intellectuels, Francis Fukuyama – qui, après avoir annoncé la fin de l’Histoire, pose à présent la question de «l’avenir de l’Histoire : la démocratie libérale peut-elle survivre au déclin de la classe moyenne ?» – et Charles Kupchan, qui décrypte «le malaise démocratique», font des analyses proches de celle de Packer.LA HAUTE TECHNOLOGIE, TOUJOURS EN POINTE
L’humeur, certes, est moins sombre dans la Silicon Valley. Jimmy Wales, fondateur et PDG de Wikipedia, présent à Davos, lève un sourcil curieux : «Déclin ? Que voulez-vous dire ?» On lui explique rapidement, il capte, réfléchit trois secondes et répond : «Vous savez, je suis américain. Alors je n’y crois pas. Peut-être est-ce vrai en termes de budget militaire. Mais pour l’innovation, la haute technologie, ce sont toujours les Etats-Unis qui fournissent le meilleur environnement intellectuel et juridique.»
Beaucoup aimeraient avoir la belle assurance du patron de Wikipedia. Même Sheryl Sandberg, la directrice générale de Facebook, se rend compte que la machine a des ratés. «Facebook et les autres, dit-elle, nous pourrions embaucher des milliers d’ingénieurs, mais nous ne les trouvons pas. Donc nous nous tournons vers l’immigration. Pour former des ingénieurs, la Chine et l’Inde sont meilleures que nous. Si nous ne réglons pas ce problème, les Etats-Unis perdront leur avance en technologie.»
Ce n’est pas faute d’avoir averti, pourtant. Dès 2007, un important rapport élaboré par plusieurs instituts scientifiques publics, «Rising above the gathering storm» («S’élever au-dessus de la tempête qui menace») tire le signal d’alarme. Il appelle l’Etat fédéral à investir d’urgence dans l’éducation mathématique et scientifique, dans la recherche ; à recruter et retenir les meilleurs étudiants américains et étrangers. Le rapport fait beaucoup de bruit, mais quelques mois plus tard Lehman Brothers fait faillite. La crise des subprimes éclate. L’argent du contribuable servira à renflouer les banques, pas les écoles.
LES CERVEAUX DÉSERTENT LES ETATS-UNIS
A Davos, au cours du dîner américain, le gouverneur d’un Etat de la Nouvelle-Angleterre interpelle l’assistance : «Y a-t-il ici quelqu’un qui soit contre l’idée de donner une carte verte (titre de séjour) à tous les étudiants étrangers qui obtiennent un doctorat d’une université américaine ?» Tout le monde sait que la force de l’Amérique a été d’attirer les meilleurs cerveaux du monde entier dans ses universités, de les former, puis de les garder. La Silicon Valley, les Prix Nobel, c’est cette manne-là.
Mais aujourd’hui, confrontés aux problèmes bureaucratiques de l’immigration et aspirés par la dynamique du monde émergent, les cerveaux repartent et vont nourrir l’innovation ailleurs. Les participants au dîner de Davos sont tous d’accord : il faut les retenir. «Et pourtant, tonne le gouverneur, nous sommes incapables de voter cette mesure au Congrès. Parce que, derrière, il y a toute la démagogie sur l’immigration.» Grippé par la polarisation, le système est en panne.Pendant ce temps, l’aile droite du Parti républicain livre une guerre idéologique surréaliste à la science, au changement climatique, au travail d’expérimentation. Les Etats-Unis sont leaders dans le domaine des biotechnologies, mais d’autres pays, la Chine, Singapour, Taïwan, sont en train de les rattraper.
LA MONDIALISATION SE RETOURNE CONTRE SON INITIATEUR
Il est là, le vrai défi du déclin américain. Pourquoi la mort de Steve Jobs, le 5 octobre, a-t-elle soulevé tant d’émotion ? Parce que, dans la morosité ambiante, les Américains n’ont pu s’empêcher de se demander si ce «héros américain» ne risquait pas d’être le dernier d’une magnifique lignée d’inventeurs. Trois mois plus tard, le New York Times publiait une enquête bouleversante sur la fabrication des produits Apple en Chine. Le premier article, «Comment les Etats-Unis ont perdu le travail de l’iPhone», montrait que, faute d’ingénieurs et de techniciens qualifiés, de souplesse manufacturière et de main-d’oeuvre bon marché rapidement disponible, la production de l’iPhone, inventé aux Etats-Unis, avait totalement échappé aux Américains et était assurée par des ouvriers chinois dans des conditions parfois inhumaines. Partie des Etats-Unis, fruit du credo économique américain, la mondialisation a soudain l’air de se retourner contre eux.
De l’évolution de la Chine dépend, de fait, la supériorité de la grande idée occidentale. L’ascension de la classe moyenne conduira-t-il à l’ouverture politique, ou le parti unique réussira-t-il à maintenir son contrôle, produisant ainsi un modèle alternatif ? Sans attendre la réponse, Barack Obama, succédant à George Bush qui voyait dans les Etats-Unis le pays «choisi par Dieu et par l’Histoire pour servir de modèle au monde», veut, lui, plus modestement, que l’Amérique reste «la nation indispensable»… Le Monde, LE MONDE CULTURE ET IDEES 11.02.12, Les Etats-Unis au défi du déclin, Sylvie Kauffmann.
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- EE.UU. y Europa (s) en este Infierno.
Esto… Quiere usted decir Detroit, no Chicago, mi preciado caballero? Por que te parece que la industria del automobil pertenece al «pasado»? Hasta donde yo se, el uso mundial de coches aumenta, no disminuye. Y que le pregunten a GM por China, el mercado que les impulso el anyo pasado. En EE.UU. andamos dominados por los japoneses, aunque algo menos desde el «resurgir» post-rescate.
Jordi,
Glupppppp… ¡confundir Chicago con Detroit..!! ¡Qué horreurrrrrrrrrrrrrrrr..!
GRATITUDES POR ENMENDARME LA PLANA, que buena falta me hace.
Sobre la industria del automóvil… temo que sea cosa del «pasado», en la vieja Europa y quizá en los USA.
Claro que vamos a más cacharros… que chinos, indios, brasileños y hasta marroquíes van a fabricar más baratos, quizá.
En Francia, Renault ha comenzado a deslocalizarse a Marruecos. Los mega grandes (USA) todavía pueden aspirar a algo. Los subcontratistas (Spain & Co.) no veo claro como van a salir palante, en ese terreno.
Q.-