¿Cuando saldremos de la crisis..?
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Se esperan síntomas o indicios de esperanza para finales del 2012 y primeros / mediados del 2013, dice Mario Draghi, presidente del Banco Central Europeo (BCE), en una entrevista que tiene muchas claves y Le Monde destaca en su primera página.
Draghi utiliza el lenguaje codificado propio de su función. Sus palabras son incomprensibles, si no se comprenden los bizantinos equilibrios entre los grandes actores (Estados e individuos) que gestaron los empantanados mecanismos de posible salida de la crisis:
–El Mecanismo Europeo de Estabilidad (MEDE)… que permitirá rescatar a los Estados de la zona euro, cuando el tribunal constitucional alemán de su OK, el otoño que viene.
–El Pacto Fiscal Europeo, Pacte budgétaire européen,Tratado de Estabilidad, Coordinación y Gobernanza en la Unión Europea (nueva versión del “antiguo” Pacto de estabilidad y crecimiento) … que entierra toda veleidad “socialista”, imponiendo institucionalmente un modelo económico de corte liberal (¿?).
A partir de ahí, Draghi avanza opiniones muy pedagógicas:
¿España y sus crisis..? No hay que pedir peras al olmo: el BCE no está para solventar crisis nacionales. Su misión institucional es combatir la inflación.
¿Cómo saldrá Europa de la crisis de las deudas soberanas..? A través del nuevo modelo institucional de laboriosa gestación, durante una larga década: unión financiera, supervisor bancario, fondos de socorro para recapitalizar bancos y Estados, unión política… proceso que será largo y complejo, prolongándose ¿durante un quinquenio? ¿Una década..?
¿Qué hace el BCE para favorecer la salida de la crisis, durante el próximo trimestre..? Bajar el precio del dinero, para favorecer el relanzamiento sin gastar el dinero que no se tiene.
¿Qué ocurrirá este verano..? Vaya usted a saber.
Draghi no cree en absoluto en el recurso a los fondos públicos para relanzar la economía. Todo lo contrario. A su modo de ver, para crear riqueza y distribuirla, crear empleo, es imprescindible sanear las cuentas públicas.
¿Cómo se traduce todo eso al español que se habla en España y -con frecuencia- es incomprensible en Europa..? De manera muy simple y brutal:
–El guirigay estatal – autonómico – ideológico es sencillamente incomprensible: solo inspira desconfianza. Y, por lo tanto, hay que pagarlo con intereses más altos, si los españoles quieren seguir pidiendo dinero prestado.
–La deuda pública española no es particularmente grave -incluso es menor que la media europea-, pero el gasto autonómico está sometido a unas hipotecas políticas que son una soga al cuello para toda España.
–¿Cuando comenzará España a salir de sus crisis..? Cuando el guirigay local no entorpezca la disciplina común europea.
ABC, 29 noviembre 2001. Deuda pública española y europea.
El País, 21 julio 2012. Cuentas autonómicas.
Le Monde, 21 / 22 julio 2012
MARIO DRAGHI: “NON, L’EURO N’EST PAS EN DANGER”
De sommets européens en Eurogroupes, la crise de la zone euro continue d’affoler. Jusqu’à présent, seules les actions de la Banque centrale européenne (BCE) ont semblé apaiser les marchés. Aujourd’hui on lui reproche de ne pas en faire plus. Mario Draghi, son président, s’en explique.
Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance dans le monde à cause de l’Europe. Risquons-nous une récession ?
Non. Depuis le début de l’année, les risques de détérioration de l’économie que nous redoutions se sont certes en partie matérialisés. La situation a graduellement empiré, mais pas au point de plonger l’ensemble des pays de l’Union monétaire dans la récession. Nous envisageons toujours une amélioration très progressive de la situation à la fin de cette année ou au début de la suivante.
Grâce à la BCE ?
Les baisses de taux d’intérêt de la fin 2011 et de juillet devraient produire leurs effets. Ainsi que les opérations de prêts à trois ans aux banques menées pour faire face à un risque de restriction du crédit.
La BCE ne devrait pas, comme le demande le FMI, faire davantage pour soulager l’économie ?
Nous sommes très ouverts et n’avons pas de tabous. Nous avons décidé de réduire les taux d’intérêt à moins de 1 % car nous prédisions que l’inflation serait proche ou inférieure à 2 % début 2013. Il est désormais probable qu’elle reflue dès fin 2012.
Notre mandat est de maintenir la stabilité des prix pour éviter une inflation trop élevée mais aussi une baisse généralisée et globale des prix. Si nous constatons de tels risques de déflation, nous agirons.Le Conseil européen des 28 et 29 juin a été salué par les marchés qui depuis ont exprimé des doutes…
Le sommet a été un succès. Pour la première fois, me semble-t-il, un message clair a été donné : sortir de la crise avec plus d’Europe. En mettant en place une feuille de route pour créer une union à quatre composantes : financière, fiscale, économique et politique. Avec des outils concrets : une union financière, un superviseur bancaire, des fonds de secours à même de recapitaliser les banques quand cette supervision sera en place. Et un calendrier de mise en oeuvre.
Ce sont des solutions de long terme. Ne faut-il pas aussi gérer l’urgence ?
Laissez-moi vous parler de mon expérience. En 1988, le comité Delors avait tracé la voie vers l’Union monétaire, avec un objectif, un calendrier, des engagements à respecter. Cette perspective a débouché sur le traité de Maastricht en 1992.
A l’époque, les taux d’emprunts de l’Italie étaient très élevés. Mais ils se sont brusquement réduits, avant même que ne diminue le déficit, qui était à 11 %, du PIB, lorsque l’Italie s’est engagée dans ce projet d’Union monétaire. Cela m’incite à penser que, si les pays s’engagent de façon ferme, même à long terme, cela a des effets sur le court terme.On reproche à la BCE de ne pas en faire plus pour les Etats. Attend-elle que les gouvernements fassent des efforts avant d’agir ?
Cette idée d’un marchandage entre les Etats et la BCE est un quiproquo. Notre mandat n’est pas de résoudre les problèmes financiers des Etats mais d’assurer la stabilité des prix et de contribuer à la stabilité du système financier en toute indépendance.
Que pensez-vous du pacte de croissance cher à M. Hollande ?
Il aidera sûrement. Mais il faut aller plus loin, chaque Etat doit aussi faire des efforts.
Vous pensez à des réformes structurelles plus qu’à de la relance keynésienne ?
Oui, même si on se focalise trop souvent sur la réforme du marché du travail qui ne se traduit pas toujours par une amélioration de la compétitivité, car les entreprises profitent parfois de monopoles ou de rentes de situation. Il faut aussi regarder les marchés de produits et services et libéraliser quand c’est nécessaire.
Politiquement, ce sont des décisions difficiles à prendre. Un agenda européen et un renforcement de la prise de décisions communes au niveau européen aideraient grandement dans ces domaines.C’est donc la victoire des thèses libérales ?
Non. Mettre fin à certaines rentes de situation est une question de justice, pour les employés et les entrepreneurs et pour tous les citoyens.Que pensez-vous de la politique menée en France ?
Je me félicite de la poursuite de l’assainissement budgétaire et salue aussi la priorité accordée à la croissance potentielle qui posera les jalons de la reprise. Le désendettement est indispensable. Et le pays doit respecter son engagement d’un retour du déficit à 3 % du PIB en 2013 et ainsi continuer de profiter de taux d’intérêt faibles.
Vous êtes l’un des hommes les plus influents d’Europe mais vous n’êtes pas élu. Cela ne pose-t-il pas un problème de légitimité démocratique ?
Je suis conscient de l’importance de rendre des comptes. Je vais une petite dizaine de fois par an devant le Parlement européen, et nous sommes très actifs en termes de communication. Nous sommes prêts à faire davantage, si nos pouvoirs devaient être renforcés.
Dans les conditions extraordinaires actuelles, il est nécessaire de voir la BCE prendre position sur des questions qui ne peuvent pas être réglées par la politique monétaire, comme celles des déficits publics élevés, du manque de compétitivité ou des déséquilibres insoutenables, dès lors que la stabilité financière peut courir un risque. La préservation de l’euro fait partie de notre mandat.Quand vous êtes arrivé à la tête de la BCE, vous étiez considéré comme le plus Allemand des Italiens. C’est toujours le cas ?
C’est à vous de le dire ! Nous devons maintenir la stabilité des prix dans les deux sens, faire face aux problèmes tels qu’ils se posent et agir sans préjugés.
D’une certaine façon, vous êtes très allemand quand vous soutenez les appels à l’Union politique lancés par Angela Merkel…
Tout mouvement vers une union financière, budgétaire et politique est à mon sens inévitable et conduira à la création de nouvelles entités supranationales.
Dans certains pays, le transfert de souveraineté – je préfère parler de partage – que cela implique est un enjeu majeur, dans d’autres, non. Avec la mondialisation, c’est précisément en partageant la souveraineté que les pays peuvent mieux la conserver. A long terme, l’euro doit être fondé sur une plus grande intégration.Une sortie de Grèce de la zone euro est-elle d’actualité ?
Notre préférence, sans équivoque, est que la Grèce reste dans la zone euro. Mais c’est du ressort du gouvernement grec. Il a fait part de son engagement, il doit maintenant donner des résultats. Quant à la renégociation du mémorandum – pour assouplir les réformes imposées au pays – , je ne prendrai aucune position avant d’avoir vu le rapport de la » troïka «.
Les ministres des finances de la zone euro ont finalisé vendredi 20 juillet le plan d’aide aux banques espagnoles. Est-ce suffisant pour éviter un naufrage du pays ?
Une chose importante concerne l’implication des créanciers seniors des banques : la BCE considère qu’elle doit être possible en cas de liquidation d’une banque. Il faut protéger les épargnants, mais les créanciers devraient être associés à la résolution de la crise pour limiter l’engagement des contribuables. Ils ont déjà beaucoup payé.
Pensez-vous partir serein en vacances cet été ?
Je ne prévois jamais mes vacances et ne pars que quelques jours. Une chose est certaine, je n’irai pas en Polynésie, c’est trop loin.
L’euro est donc toujours en danger ?
Non, absolument pas. On voit des analystes imaginer des scénarios d’explosion de la zone euro. C’est méconnaître le capital politique que nos dirigeants ont investi dans cette union et le soutien des Européens. L’euro est irréversible !
Propos recueillis par Claire Gatinois, Erik Izraelewicz et Philippe Ricard (Bruxelles, bureau européen).
Vicente Vidal says
-Sobran politicos y funcionarios, que no tienen for-mación para dirigir.Hay mucha ignorancia.
-Somos un pais con poca solera historica. Nos falta experiencia, sentido común y nivel educativo.
-Parece que un PP moderado, ayuda a olvidar viejas disputas rancias del pasado. usadas con fines electorales.
-La CLAVE de todo es ENSEÑAR Y EDUCAR. Los paliticos
con etica y culaquier ciudadano preparado, debe EDUCAR.
JP Quiñonero says
Vicente,
Bueno… educar, educar; ojalá funcione la cosa,
Q.-