Le Monde / Plantu, ven el problema de este modo:
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“¡Sus deudas no paran de crecer!” “Ah… Al fin, Bruselas admite la palabra crecimiento”. Plantu en primera página de Le Monde, 9 / 10 mayo 2013.
Dos días antes, yo había escrito:
DE 60.000 A 100.000 MILLONES DE RECORTES EN CUATRO AÑOS
François Hollande ha ordenado nuevos recortes y economías presupuestarias por un montante superior a los 7.500 millones de euros en los próximos doce meses, cuando todos los indicadores económicos se agravan en sentido inverso a las difuntas promesas: menos crecimiento, más austeridad, más impuestos y más paro.
El Tribunal de Cuentas pidió hace meses al presidente de la República una “aceleración” de las reformas, recortes y economías presupuestarias, para intentar contener la agravación de la crisis de la deuda nacional, que los próximos meses será superior al 94 % del PIB. A juicio del Tribunal de Cuentas, Francia necesitaba realizar entre 60.000 y 100.000 millones de economías y recortes en los próximos cuatro años. El problema se está agravando.
MÁS DE 1.800 MILLARDOS DE DEUDAS
Bernard Cazaneuve, ministro del Presupuesto, acaba de anunciar la peor noticia. Tras los recortes y economías del otoño / invierno pasado, por un montante superior a los 30.000 millones de euros, Francia necesita hacer “con urgencia” nuevos recortes y economías presupuestarias, superiores a los 7.500 millones de euros, los próximos meses.
El Estado ha comenzado a recortar el gasto, pero el servicio de la deuda soberana (superior a los 1.800 millardos de euros) se “come” precipitadamente todas las tímidas economías. Francia necesitará subastar este año otros 200.000 millones de euros para mantener su amenazado bienestar pagado a crédito. Los intereses de la deuda francesa comienzan a ser superiores a los 60.000 millones de euros anuales.
AMENAZA EXPLOSIVA Y CRECIENTE
Un alto funcionario comenta a Le Monde: “Ya no está en juego el funcionamiento del Estado, están amenazados muchos servicios”. El Gobierno ha comenzado a pagar con retraso creciente a sus proveedores. Los hospitales, la gendarmería y la justicia comienzan a sufrir los recortes. Maestros y profesores llevan varios meses tirándose a la calle para protestar contra la degradación de los servicios educativos. Varias decenas de millares de trabajadores celebraron el primer aniversario de la elección de Hollande con una gran manifestación de protesta en la parisina plaza de la Bastilla.
El presidente Hollande reconoció hace días que Francia no podrá cumplir sus compromisos y promesas de reducción del déficit. Y ha obtenido una cierta flexibilidad europea. Sin embargo, la agravación del problema de la deuda nacional comienza a convertirse en una amenaza explosiva y creciente.
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Le Figaro, por su parte, ha entrevistado a Ulrike Guérot, gran especialista en relaciones franco-alemanas, que llega a esta conclusión catastrófica: “Francia tiene dos años para reformarse y probar que es un país serio”.
LE FIGARO. – Quel est l’état de la relation franco-allemande aujourd’hui?
Ulrike GUÉROT. – Il y a de la tension, mais c’est bien quand le couple se dispute! Il ne faut pas idéaliser les périodes antérieures, qui étaient loin d’être aussi roses qu’on le dit. La création de l’euro, c’était une guerre de Sept Ans! On s’est battu et ce fut constructif. La symbiose, comme sous Merkel et Sarkozy, c’était étouffant pour le reste de l’Europe. Mais attention, la crise franco-allemande n’est constructive que s’il y a une volonté politique de la résoudre et de faire sortir un compromis qui donne de l’air aux autres pays…
Voyez-vous poindre quelque chose de constructif entre Paris et Berlin en ce moment?
C’est vrai qu’en ce moment il faut creuser loin au bout du tunnel pour voir la lumière! La tâche est énorme. La première urgence, ce sont les réformes en France. Car la France a perdu sa parité structurelle avec l’Allemagne. Du coup, il devient difficile pour elle de faire respecter son point de vue. Pour faire entendre sa voix au sein du couple franco-allemand et de l’Europe, il faut qu’elle se redresse sur le plan économique.
À quand datez-vous ce décrochage franco-allemand?
D’après les chiffres macroéconomiques, cela date de 2007. En 2003, la France et l’Allemagne ont bafoué ensemble le pacte de stabilité. L’Allemagne en a profité pour faire les réformes qui s’imposaient. La France, elle, n’a rien fait de tel.
L’Allemagne est d’accord pour donner deux ans de plus à la France pour respecter les 3 % de déficit. Berlin renonce-t-il à ses principes de rigueur?
Non! C’est comme un cadeau que fait l’Allemagne à la France. Elle doit utiliser ce répit de deux ans pour faire les réformes et prouver que c’est un pays sérieux. Depuis que l’Allemagne a décidé d’abandonner le D-Mark en 1992, elle attend que la France se réveille, embrasse l’élargissement de l’UE, la mondialisation, et lance le débat sur l’avenir de l’Europe, qu’elle a stoppé en 2005, après le «non» à la Constitution européenne.
Pourquoi un tel cadeau à la France?
Car, pour l’Allemagne, la France est un cas particulier. Ce n’est pas Chypre, ni la Grèce. Face à la France, l’Allemagne se tait, par respect. Dans cette crise, la France est aussi «systémique»: si elle dérape sur le plan financier et économique, c’est dangereux pour l’Allemagne et pour le reste de la zone euro…
L’Allemagne ne craint-elle pas que la France profite de ce répit pour ne rien faire?
Il y a cette crainte. Mais il y a aussi l’espoir que Hollande fasse les réformes, comme Mitterrand a su le faire en 1982-83. Il n’y a pas d’alternative pour survivre dans la mondialisation.
Quelles sont les réformes les plus attendues par Berlin aujourd’hui?
L’Allemagne attend une nouvelle réforme des retraites, l’abandon des 35 heures, une réforme plus profonde du marché du travail, de la Sécurité sociale et un assainissement des déficits. Elle doit faire tout ce que les pays du sud de l’Europe ont fait. Et ne pas mettre comme préalable à ses réformes la mutualisation de la dette en zone euro! C’est à la France de faire le premier pas, aujourd’hui. C’est la condition pour la relance de l’Europe. Il faut aussi que l’Allemagne fasse des efforts supplémentaires sur la demande intérieure et les salaires. C’est un mouvement réciproque. Il faut une synthèse sur un contrat social européen… Le Figaro, 8 mayo 2013, Déficits : “L’Allemagne fait un cadeau à la France”.
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