Propagadas por Gobierno (s), oposición y sindicatos.
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Los EE.UU. de Europa de Artur Mas me parecieron una majadería ignorante, muy nociva para la credibilidad política de Cataluña, Rajoy, Mas y los Estados (des) Unidos de Europa.
El acuerdo Rajoy – Rubalcaba sobre Europa es humo tóxico.
La refundación política de Europa reclamada por Ignacio Fernández Toxo vuela perdida por una maraña de nubes tóxicas perfectamente alejadas de la realidad.
La cruda realidad europea y española es el endeudamiento masivo de familias y Estados, hipotecando el futuro individual, familiar y colectivo a un “saneamiento” de gastos e ingresos que se prolongará durante años, con un costo individual, familiar y social muy duro para los más débiles.
Hélas, esa realidad no “vende” nada: lo que vende es la publicidad, la mentira y el odio.
Copio y pego el análisis de un banquero norteamericano que me parece mucho más próximo a la realidad.
Le Monde, 26 / 27 junio 2013:
«On continue à se promettre le retour de la croissance, mais cette crise est pérenne»
Stephen D. King, économiste en chef de la banque HSBC, est l’auteur d’un livre alarmant. When the Money Runs Out. The End of Western Affluence (Yale University Press, 2013). Il y estime que les pays occidentaux ont mangé leur pain blanc : la facture de la crise reste à payer et tout le monde doit s’y préparer.
La thèse de votre livre est que la croissance ne reviendra pas dans les pays développés au même niveau qu’autrefois. Etes-vous à ce point pessimiste ?
Oui. On continue à se promettre à nous-mêmes le retour du bon vieux taux de croissance. Et les décideurs politiques continuent à dire que la reprise est au coin de la rue. Or, si le soutien actif des banques centrales a évité la répétition de la Grande Dépression, il n’est pas suffisant pour restaurer la croissance d’avant, contrairement à ce qui avait été espéré. Cette crise est pérenne. Et les attentes en matière de retraite, de système de santé et d’éducation ne pourront pas être satisfaites, pas plus que les rendements anticipés par les marchés sur les obligations et les actions.
Quand la société reconnaîtra que la situation est pire que prévu, il y aura un processus de prise de pertes. Il conduira à un allongement significatif de l’âge de départ à la retraite et à une réforme des systèmes de santé, ou à un effet sur le secteur financier par des défauts de paiement, ou encore à un regain d’inflation qui pèsera sur l’ensemble de la société. Il faudra faire des choix. Chacun rechigne à s’y astreindre mais personne ne pourra l’éviter.
Comment voyez-vous ce processus dans la zone euro ?
Si l’on restructure les dettes de l’Europe du Sud, cela coûtera à l’Europe du Nord. Aujourd’hui, l’Allemagne ne veut rien lâcher, estimant que la faute de la crise ne lui revient pas. Et ce sont les pays du sud du Vieux Continent qui subissent, seuls, la situation, en endurant, année après année, des politiques d’austérité.
Politiquement, on ne peut pas continuer. On assiste à la montée d’extrémismes politiques, comme Aube dorée en Grèce, et à celle de séparatismes comme en Ecosse ou en Catalogne. La situation actuelle encourage le nationalisme économique et politique, comme l’illustre aussi UKIP, un parti anti-Europe et anti-immigration au Royaume-Uni. Chacun se renvoie la balle pour blâmer les autres : entre nations et à l’intérieur même des nations.
Comment en sortir ?
L’Allemagne doit comprendre que les pays du Sud se sont trop endettés… car elle a aussi trop prêté. Son succès à l’exportation est excellent, mais ses surplus financiers n’ont pas été utilisés pour investir outre-Rhin et augmenter les salaires ; ils ont été placés au Sud, par exemple en obligations grecques, jusqu’en 2007. Or, quand on investit ou quand on prête, on prend des risques. Il faut assumer. Soit les banques vont encaisser de lourdes pertes du fait de la restructuration des dettes, soit le contribuable paiera leur sauvetage ou celui des Etats. C’est une question de choix.
L’inflation parallèle des prix et des salaires a permis pendant les » trente glorieuses » d’alléger les dettes. Pourquoi ne pas y recourir ?
Certaines redistributions de revenus par l’inflation sont parfois acceptables, parfois pas. Dans les années 1950 à 1970, la génération des baby-boomers était active et s’endettait, par exemple pour acheter son logement. Une hausse de l’inflation – avec des salaires indexés sur les prix – lui était favorable. Mais, pour les retraités, l’inflation est un désastre car les pensions ne sont pas indexées. Et les baby-boomers sont maintenant à la retraite. Au Japon, le vieillissement a poussé à une faible inflation.
Par ailleurs, si l’inflation concerne seulement les pays européens les plus endettés, la hausse des coûts salariaux va leur faire perdre de la compétitivité. Il faudrait que la zone euro dans son ensemble adopte cette stratégie. Mais l’Allemagne n’est pas prête à l’accepter ; elle va plutôt s’orienter vers les restructurations de dettes.
La Banque centrale européenne (BCE) n’a-t-elle pas les moyens de combler les pertes du secteur financier?
Je ferais une analogie entre la BCE et un décorateur ou un peintre de la zone euro. L’institution de Francfort décore les fissures, met de la peinture pour qu’elles disparaissent quelques mois. Mais les fondations sont toujours fragiles… Toutes les unions monétaires qui ont survécu ont adopté une union politique et budgétaire, à même de gérer les processus de distribution des pertes. Comme aux Etats-Unis, il faudrait accepter que les Etats aidés par leurs partenaires perdent leur souveraineté budgétaire et fiscale pendant la durée du sauvetage. Et se donner les moyens de présenter des budgets à l’équilibre.
L’économie connaît des cycles liés à l’innovation. La baisse du taux de croissance est-elle si inéluctable ?
Rien n’est jamais certain. La croissance peut sûrement s’améliorer. Mais elle ne dépend pas seulement des progrès de la technologie. Dans le passé, elle a aussi bénéficié de la progression du commerce international, de l’entrée des femmes sur le marché du travail ou de la croissance du crédit à la consommation.
Or on atteint des limites. La dette des ménages américains représentait 40 % de leurs revenus annuels en 1950, et elle en est aujourd’hui à 140 %. La technologie va donc augmenter notre niveau de vie mais d’une façon plus lente. Désormais, les pays occidentaux doivent conclure un nouveau contrat social, et il reste un long chemin pour y parvenir.
Propos recueillis par Adrien de Tricornot.
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Las negritas son mías.
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