Le Monde cree poder afirmar que la Organización de la Conferencia Islámica aspira a una “reconciliación histórica entre el Islam y Europa”.
Sin embargo, el New York Times afirmaba, en su día, que la misma OCI urdió la trama ideológica donde floreció la guerra de las caricaturas de Mahoma.
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Európolis. Bernard Lewis: «Europa será islámica, mañana» y Un siglo musulmán.
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Le Monde utiliza como titular una frase de las declaraciones muy significativas de Ekmeleddin Ihsanoglu, secretario general de la OCI, razonando su proyecto de “reconciliación histórica” en unos términos que quizá ilustren abismales diferencias culturales en materia de libertad de pensamiento.
Resumen de la entrevista de Mouna Naïm, publicada por Le Monde con fecha 21 junio 06:
Un fossé s’est creusé entre Occident et monde musulman, qui semble traduire une incompréhension réciproque totale…
Ce fossé est réel. Il tient d’une part à la disparité entre le développement économique et social des deux parties et d’autre part aux lacunes de la connaissance que chacune d’elles a de son vis-à-vis. Il tient aussi à la non-reconnaissance des préjudices historiques, notamment de la part de l’Europe, depuis le Moyen Age. Nous tentons de combler ce fossé par une réconciliation historique entre le monde musulman et l’Europe.
Si nous ne mettons pas les points sur les «i» et si nous ne nous parlons pas en toute franchise, le lourd héritage historique qui continue de prévaloir dans l’inconscient remontera à la surface de part et d’autre. C’est ce qui est arrivé à l’occasion de la publication des caricatures méprisables (publiées en septembre 2005 au Danemark) qui ont porté atteinte au prophète Mahomet.
Comment l’Organisation de la conférence islamique (OCI) s’emploie-t-elle à combler ce fossé ?
Je vous donnerai deux exemples. Il y a d’abord le Programme d’action décennal adopté par le sommet extraordinaire de l’OCI (réuni à Djedda en décembre 2005). C’est un document historique, une feuille de route vers la modernisation et la modération qui nous permettront de parvenir à l’entente (avec l’Occident. Ce programme définit entre autres les grandes orientations en matière d’enseignement et d’éducation pour promouvoir «la tolérance», «l’ouverture, le rejet du fanatisme et de l’extrémisme», «la bonne gouvernance», ainsi que la lutte contre le terrorisme et «contre l’islamophobie»).
Autre exemple : récemment, j’ai participé, aux côtés de nombreux ministres des affaires étrangères européens, de représentants d’organisations non gouvernementales européennes et d’autres ONG musulmanes d’Europe, ainsi que d’universitaires, d’intellectuels et de représentants des médias, à une réunion organisée à Wilton Park, en Grande-Bretagne. Nous avons discuté de cette question et un document va bientôt être publié. Je m’étais déjà exprimé sur ce sujet devant le Conseil de l’Europe et à l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), sans parler de multiples autres rencontres avec de hauts responsables européens dont M. (Javier) Solana (haut représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure et de sécurité).
Il y a déjà eu un nombre incalculable de conférences et autres colloques sur le dialogue des religions, dont les résultats se font pour le moins attendre…
Le dialogue entre l’Islam et l’Occident existe depuis des décennies : entre l’islam et le catholicisme, entre l’islam et l’orthodoxie chrétienne, entre les trois religions (monothéistes)… Mais lorsque nous nous sommes retrouvés devant l’épreuve des caricatures, nous avons dû nous rendre à l’évidence : le résultat (de ces dialogues) est égal à zéro.
Nous devons nous engager sur une autre voie, fondée sur deux principes forts : une volonté politique et la coopération des moyens d’information pour nous aider à éclairer les opinions publiques. Nous devons tirer les leçons de nos erreurs. A propos des caricatures, nous avons fait de notre mieux (pour circonscrire le problème). Mais lorsque l’opinion publique se saisit d’une affaire, il devient difficile d’arrêter des gens qui se sentent insultés, démonisés. (L’Europe) doit respecter l’Autre et ne pas se contredire à propos de l’universalité de certaines valeurs.
Mais l’OCI a-t-elle les moyens d’influencer les prédicateurs musulmans qui enflamment les esprits et multiplient les fatwas en tout genre ?
Le Programme d’action décennal appelle à la modération, à la mesure et à la tolérance. Il prévoit une réforme de l’Académie de la jurisprudence («conformément aux objectifs suivants : assurer la coordination entre les instances chargées de la fatwa à l’échelle du monde musulman, contrer l’extrémisme religieux et le sectarisme, s’interdire de taxer d’apostasie les différentes écoles de jurisprudence (…) promouvoir la modération, le sens de la mesure et la tolérance et récuser les fatwas qui détournent les musulmans des principes et des constantes de l’islam et des différentes écoles»). L’Académie sera ainsi le vigile en matière de religion. Tous les membres de l’OCI ont approuvé cette décision.
Propos recueillis par Mouna Naïm
Article paru dans l’édition du 22.06.06
Curioso, ¿por qué no hablan de una reconciliación entre el Islam y «Occidente» (lo que antes era «la cristiandad», por cierto)?
¿Es afán de reconciliación, o de dividir e ir ganando por la mano?
Un saludo
.. bueno.. supongo que entre musulmanes hay tantas divisiones como entre occidentales.. con una diferencia quizá capital: ellos si creen en lo suyo.. nosotros (¿nosotros? ¿quienes?, etc..) hace mucho que dejamos de creer, si no algo peor..
Q.-
PS. No hablo de título personal ni individual: hablo de un problema global, claro..