¿La temporada literaria francesa..? Sexo, con salsa picante, porno soft, turismo carnal o confesiones de señora cuarentona que se libera en el despacho de los amigos de su marido, caído él mismo en el lecho del novio de su hija. Y así. Y decenas de reflexiones psicológicas. Y novelas “históricas” escritas a una, dos, cuatro o seis manos, en plan onanismo industrial.
Encuentro consuelo y refugio en mis clásicos.
Flammarion publica el diario póstumo de Julien Green, Le grand large du soir, consagrado a los años 1997-98.
Copio dos citas que lo dicen casi todo. De la tiranía del placer a la tiranía del tedio y el horror de una sociedad de autómatas copulando sin placer en habitáculos para insectos. De la tiranía del Mal Gusto preludiando el hundimiento en curso de una civilización que coquetea con el suicidio.
¿Dónde tendré mi necrológica de Green, escrita en Caldetes?
Julien Green:
15 novembre – Pour en revenir à ce qui préoccupe bien des vivants, le monde actuel se cherche et ne se trouve guère. La fin d’un siècle, et de plus d’un millénaire, suscite des penseurs de lieux communs, des prophètes du désastre, aussi bien que des gourous de l’utopie (la vie sera meilleure, etc.). En réalité, nous sommes revenus à l’une de ces crises de croissance du monde et le bouleversement échappe à tout pouvoir. Ce ne sont pas tant les grandes émigrations en marche, le bafouillage des langues, la confusion des croyances et le désir de croire à un rassemblement humain dans le bien, le beau, le tolérant, qui changent quoi que ce soit. Loin de là. Arrière, quand on emploie l’abstrait, cela cache le pire. L’homme n’est pas un concept ; le sang, l’angoisse, la liberté ne sont pas des abstractions. Ce qui est triste pour un homme de mon âge et toujours passionné par tout ce qui concerne la vie, c’est justement l’abandon de l’être humain aux démons du bien. Ces démons-là sont des rêves qui conduisent droit aux barbelés des interdictions, aux miradors de la pensée bien pensante et unique, aux camps de l’uniformité. Ce qui se croit le plus avancé d’opinion, le plus libéré, est déjà dans un cercle fermé. Par exemple, « mon corps est à moi », ce n’est pas neuf, et dans le cas de l’avortement, c’est s’en remettre à la dictature du plaisir. Après cela viendra une dictature sans plaisir et le monde aura basculé dans l’épouvante des lois. On balisera la vie, comme on le fait déjà du travail et de la mort.
26 novembre – Le monde de l’imagination (musiciens, peintres, écrivains, architectes) retombe en enfance dans le mauvais sens du terme. Ce ne sont que gribouillages, balbutiements, graffitis, comme ceux d’enfants pas très doués. On appelle ça l’art par dérision. Dire que ce sont les prolégomènes des oeuvres futures laisse envisager un effondrement de la civilisation universelle, à moins qu’un bon coup de balai ou de torchon vide les musées et les bibliothèques et que quelque tremblement de terre secoue les hideurs construites sans grâce, sans goût et sans génie. Quant à la musique d’aujourd’hui, on a le droit entre un académisme ridicule qui siège à l’Institut et les crises de nerfs de marmots sourds.
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