Georges Bensoussan, historiador y responsable editorial del Mémorial de la Shoah, afirma en Le Monde que el proyecto apocalíptico iraní de destrucción de Israel encuentra un eco creciente entre ciertas elites europeas (españolas incluidas), para quienes Israel no deja de ser un “petit État de merde” (Dominique de Villepin).
La comprensión diplomática de la retórica mesiánica iraní, en el marco realista de las aspiraciones de una gran potencia política y religiosa, se inscribe, subraya Bensoussan, en un marco histórico pavoroso: el de las pasiones genocidas de la Europa bien pensante. La “pureza de sangre” de la magna tradición cainita hispánica tiene prolongaciones bien actuales, maquilladas con la retórica de la filantropía política, difundida con eficacia a través de los medios de incomunicación de masas.
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Biografía NO autorizada de CJC.
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Este es el artículo de Georges Bensoussan publicado en Le Monde (1 sep. 06):
UNE PETITE MUSIQUE DE MORT
Georges Bensoussan
Aux jeunes d’aujourd’hui, le conflit du Proche-Orient paraît éternel. Il leur semble qu’avant 1967 (bientôt quarante ans…), la paix régnait dans la région jusqu’à ce que la guerre de six jours (juin 1967) vienne y mettre un terme en détruisant au passage l’Etat palestinien qu’ils imaginent établi en Cisjordanie et à Gaza. Ce brouet d’ignorance nourrit une doxa qui a fait de ce conflit le coeur du monde, à l’instar des prophéties apocalyptiques qui, jadis, situaient à Jérusalem la rédemption de l’humanité.
A ceux-là, il sera difficile d’entendre la petite musique de mort qui monte à pas feutrés depuis des années et semble redoubler de vigueur cet été. Elle nous dit que «l’Etat créé en 1948» est à l’origine de «tous les problèmes de la région». Voire au-delà. D’autres parlent d’une «anomalie historique» appelée à disparaître. En France, par exemple, dans les sphères dirigeantes de l’Etat : Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l’Elysée, se demandait en 2001 si, au regard du temps long de l’Histoire, Israël était plus qu’une péripétie ; ou au Quai d’Orsay : un ambassadeur de France qualifiait récemment Israël de «petit Etat de merde».
Etape par étape, la petite musique de mort délégitime l’Etat en trop sur la terre. Elle nous dit qu’il fut fondé en 1948 (ex nihilo ?), «conséquence» de la Shoah, compensation offerte aux Juifs par l’Europe sur le dos des Arabes. En oubliant que les structures de l’Etat d’Israël étaient en place avant 1940, depuis le système de santé (1920) et la centrale syndicale Histadrout (1920) jusqu’au réseau de transports publics (1935) ; depuis le premier lycée hébraïque (1906) jusqu’à l’université du même nom (1925) ; depuis la force de défense (Haganah, 1920) jusqu’à la radio nationale (1934) ; et que la «colonie» de Tel-Aviv (1909) a déjà presque un siècle d’existence. Elle fait oublier, la petite musique, qu’à l’origine de cette violence sans fin est le refus sans fin de l’Etat juif. Elle masque que la réponse militaire «disproportionnée» fait écho à la négation disproportionnée du droit de vivre. Le Hezbollah, et derrière lui la «rue arabe», parle d’«entité usurpatrice» et d’«Etat transitoire», ignore Israël sur les atlas locaux et désigne les villes de l’Etat juif comme des «colonies».
Tout se négocie sauf le droit d’exister. Si les armes des milices se taisent, la violence cessera. Si celles d’Israël renoncent à la disproportion, c’en sera fini de l’Etat d’Israël. A cette disproportion des enjeux, beaucoup, en Occident, restent sourds. Comme jadis les «compagnons de route» avaient été sourds face à la catastrophe soviétique. Comme auparavant les Munichois avaient été sourds quand, pour «sauver la paix», il s’agissait de sacrifier les petits. Les voici donc qui reprennent à mi-voix la petite musique de mort, celle qui permet de faire oublier que le refus de l’existence d’Israël, de quelque façon qu’on l’habille, à la mode nassérienne, baasiste ou hezbollesque, constitue la genèse de la violence.
D’ailleurs, il suffit que l’armée israélienne faiblisse et que les centres urbains de l’Etat juif soient touchés, pour que l’apparente acceptation du fait israélien vole en éclats. Alors, la rue reprend le dessus, et avec elle la populace qui hurle au sang. En Orient, nul n’ignore les appels au massacre qui sont proférés. En Occident, on préfère pudiquement les ignorer, y voyant seulement du «lyrisme oriental», des «outrances verbales», en dépit des mises en garde répétées. Le désir de meurtre envers Israël est le seul «aphrodisiaque» toléré (dixit feu le roi du Maroc Hassan II) d’un monde arabe qui, avec l’Afrique noire, demeure la zone la plus régressive de la planète (en 2004, il ne se traduisait pas plus de livres dans ce vaste ensemble que dans un petit pays comme la Grèce).
«Détruire Israël», disent-ils. Et il s’agirait d’une figure de rhétorique ? Depuis des siècles, les figures de rhétorique dégoulinent du sang des autres. C’est un appel au génocide, explicite ici, subliminal là, que susurre la petite musique de mort. Et des millions d’«idiots utiles» la reprennent en Occident, inconscients des enjeux, aveuglés par l’illusion d’une force militaire qui n’aura qu’un temps.
Il y a plus de quarante ans déjà que Hannah Arendt écrivait à une amie (11 juin 1963) : «Je sais, ou je crois savoir que si une catastrophe devait atteindre cet Etat juif, pour quelque raison que ce soit (et même s’il s’agissait de sa propre folie), ce serait sans doute la catastrophe finale pour le peuple juif tout entier, quelles que puissent être alors les opinions de chacun d’entre nous.»
Georges Bensoussan, professeur d’histoire et responsable éditorial du Mémorial de la Shoah (Paris), est l’auteur d’Europe, une passion génocidaire (éd. Mille et une nuits, 464 p., 20 €).
paraules says
Magnífico artículo. Siempre vale la pena de pasarse por aquí. La catástrfe ahora amenaza a todo Occidente, y Israel es de momento nuestro muro de contención. ¿Cómo no darse cuenta?
Lola
JP Quiñonero says
Que quieres que te diga, Lola.. Murcia (el meu pais..) ¿está en Occidente o al sur de Caína?
Q.-
Gregorio Luri says
Por algún sitio escribe Strauss que la historia del pueblo de Israel es la prueba definitiva de la ausencia de redención.
Por cierto, JPQ, si tu no sabes bien dónde situar a Murcia, ¿qué diré yo de mi Navarra nativa? Entre la historia circular del eterno retorno y la historia lineal de los diferentes progresismos y milenarismos, está Caína con su pasión por los laberintos históricos.
JP Quiñonero says
Hola, Gregorio..
Cuando Strauss o Scholem hablan de Israel la cosa se eleva de manera maravillosamente vertiginosa. Recuerdo los argumentos de Scholem dirigidos a Benjamín, invitándolo a hacer el viaje… y el viaje de Scholem, de Berlín a Jerusalén, equipado con su biblioteca personal, piedra fundacional de una futura biblioteca nacional..
Historias de la más Alta Razón Moral y Espiritual.. razones que se me antoja ilusorio intentar avanzar en esa Caína donde nuestras pobres tierras continúan esquiladas por esa Infame Turba que..
Corto, que me pierdo,
Q.-
PS. Salgo cortando hacia el aeropuerto. En fin.-
paraules says
Yo sí sé dónde está Murcia. Es muy personal para mí. Mis primeras aventuras fuera de casa (12-13 años), a un kilómetro a la redonda más o menos, iban de la mano de una vecinita murciana. Al cabo de poco años se fueron a vivir de nuevo a Murcia (Lorca), pero no hace mucho nos hemos vuelto a ver. Menudo subidón de «recherche». Recuerdo a mi padre -separatista catalán- yendo de viaje con los vecinos a Murcia y volviendo exultante: «menudos chorizos, menudo vino, etc.» Me imagino que sigue igual de bien, Murcia.
Lola
JP Quiñonero says
Lola.. ¡Lorca..! Yo nací en Totana: que está a 11 km. Que pequeño es el mundo. Como me alegran estas coincidencias..
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Gregorio.. entre los 77 comentarios spam que tenía he destruido INVOLUNTARIAMENTE tu amable y generoso comentario de tu charla con Tono Masoliver.. dicho esto, el autor es siempre algo parecido al marido de la comedia de bulevar.. ¿ha aparecido algún otro comentario además del de tono?..
Saludos..
Q.-
Gregorio Luri says
Último suplemento cultural del ABC. Vea, compare, etc.
JP Quiñonero says
Madre del Señor, Gregorio.. NO SÉ SI PERCIBE CON CLARIDAD UNA COSA TAN ABSURDA COMO QUE PRECISAMENTE YO ME ENTERE POR TI EN ESTE BLOG DE LO QUE PUBLICA EL ABC SOBRE… Esta tarde intentaré conseguir el artículo.
Graciaaaassss…
Q.-