Le Monde, Les Echos y Financial Times resumen de este modo la elección de Nicolas Sarkozy como presidente de Francia: “Una victoria sin concesiones”. “Los franceses han elegido el cambio y la ruptura”. “Un mandato para el cambio”. ¿Me atreveré a decir que eso ya estaba escrito en este Infierno? Intentaré explicar, por mi parte, la dimensión histórica de tal proceso, que va más allá de la política.
Le Monde. Une victoire sans concessions de Nicolas Sarkozy
Cette victoire est politiquement d’autant plus significative qu’elle a été obtenue sans concessions. Sans concession sur l’identité de son camp. Il a assumé dès le début de sa campagne un positionnement et une identité de droite «décomplexée» à l’opposé des habitudes de sa propre famille politique. Sans concession ensuite sur sa ligne stratégique destinée à reprendre à son compte le thème de l’identité nationale afin de confiner le Front national. Sans concession enfin en n’ouvrant pas au centre entre les deux tours (refus du débat avec François Bayrou, référence à Mai 68).
Ses marges de manœuvres sont d’autant plus confortables que face à lui, la gauche est défaite et le centre doit s’affirmer.
Les Echos. Editorial de Erik Izraelewicz. La prime à la valeur travail
Le travail paie. La victoire de Nicolas Sarkozy n’est pas seulement celle d’un camp contre l’autre, de convictions fortes et précises face à des idées généreuses mais générales, c’est aussi et peut-être surtout une démonstration qu’en politique, aussi, le travail paie. C’est en effet un travail de fond, un travail de longue haleine, un travail en équipe, un travail de tous les jours que mène depuis cinq ans au moins Nicolas Sarkozy qui a été salué hier par le peuple français. Toute entreprise, quelle qu’elle soit on le sait dans un journal économique nécessite réflexion, détermination et investissement dans la durée. Ce n’est faire injure à aucun des autres candidats de cette présidentielle que de soutenir qu’en ces domaines, l’ex-maire de Neuilly avait pris dans la compétition une très nette avance, qu’il a fait preuve, dans l’élaboration de son projet comme dans la constitution de ses réseaux, d’un professionnalisme qui tranchait avec l’amateurisme de la plupart de ses concurrents. Il faut relire aujourd’hui » Libre «, son livre de 2001 écrit pendant sa » traversée du désert » dans lequel il tirait les leçons des échecs électoraux de la droite. Arrivée tardivement dans la course, Ségolène Royal avait, à cet égard, de lourds handicaps.
L’ambition, l’autorité et l’action : ce » triple A » a porté le parcours personnel de Nicolas Sarkozy. L’élu doit aujourd’hui mettre ces trois » A » au service du pays. En 2001 déjà, il jugeait la France » plus apte qu’on ne le croit à accepter le changement «. Après des années d’immobilisme chiraquien, c’est incontestablement le message le plus fort qui ressort de ce scrutin. Les Français se sont passionnés pour cette campagne. Ils ont voté massivement comme jamais ou presque. Ils ont accordé au nouvel élu une majorité très confortable. Ils l’ont fait, surtout, en toute connaissance de cause les débats, cette fois-ci, n’ont pas été esquivés. Ils ont choisi le candidat de la rupture, en matière économique et sociale aussi ; ils attendent la rupture. Nicolas Sarkozy dispose, pour l’engager, d’une légitimité tout à fait exceptionnelle, historique même à laquelle aucun corporatisme n’est en droit de s’opposer.
Financial Times. Sarkozy’s mandate for change
Nicolas Sarkozy has won a clear mandate for change in France with his decisive victory over Ségolène Royal in the French presidential election. He has campaigned throughout with the slogan of seeking a rupture – a clean break – with the French politics of recent years and on Sunday French voters turned out in remarkable numbers to endorse that message. Torn between the desire for security and realisation of the need for reform, they have opted for reform.
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