Apariciones y misterios musicales…
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El Herald Tribune está convencido que en Europa crece el “fervor” hacia la leyenda de Elvis Presley. Le Monde descubre a Mercedes Ruiz, “la nueva estrella de Jerez”.
International Herald Tribune, 22 octubre 2007. In Europe, a growing fervor for Elvis Presley.
Le Monde, 18/19 octubre 2007:
Mercedes Ruiz a conquis sa place de nouvelle étoile de Jerez
Rosita Boisseau
La danseuse de flamenco présente le spectacle « Junca » à Sceaux, du 19 au 21 octobre
Elle plaît, paraît-il, à tout le monde. Aux Japonais, aux Italiens, aux Français. Qualité ou défaut que cette audience ultralarge ? Qualité. Dès que l’on voit danser Mercedes Ruiz, 27 ans, nouvelle étoile de Jerez, ville andalouse berceau du flamenco, sa silhouette fine et ramassée, stylée jusque dans sa façon d’empoigner son art par les tripes, saisit. A l’affiche du Théâtre Les Gémeaux, à Sceaux (Hauts-de-Seine), du 19 au 21 octobre, elle présente un trio junca (« authentique », en patois ancien jerezin), déclaration d’amour à sa ville et à ses artistes flamenca.
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Celle qui ne part jamais en tournée sans une valise de chapelets et de statues de Marie est « fière d’être jerezi n ». Pas chauvine comme la plupart de ses compatriotes, qui, dit-on, rejettent le flamenco de Séville ou de Grenade, les deux soeurs rivales, elle vante pourtant les mérites des artistes qui sont nés comme elle à San Miguel. « Ce sont les plus grands, ceux qui ont inventé les bulerias, ces chants rythmés et ra pides, raconte-t-elle. Il y a un style typique de San Miguel, haché, plus nerveux que celui de Santiago, l’autre quartier de Jerez. »
De Santiago, pourtant riche aussi en dynasties flamenca, on ne saura rien. Mercedes Ruiz évacue le sujet en osant une blague locale : « Les gens de Santiago, c’est un peu comme les Gitans, superbement habillés, fiers mais pauvres. Eux sont chics et se posent en artistes. »
A équidistance de son studio, se trouvent l’appartement de ses parents, l’adorable chapelle de l’Ermitage de l’Expiration où elle compte bientôt se marier, les lieux de naissance de Manuel Torres (1878-1933) et d’Antonio Chacon (1869-1929), deux chanteurs qui inspirent son spectacle. Des plaques commémoratives clouées sur des murs modestes rappellent leurs talents. L’un, connu pour ses excentricités, ses lévriers, ses coqs de combat et son chant qui provoquait, dit-on, des transes dans le public ; l’autre, doté d’une voix étrangement aiguë, qui se fit pourtant un nom.
A deux pas, à un carrefour, se dresse la statue imposante de Lola Flores (1923-1995), danseuse et actrice de tempérament, dont Mercedes Ruiz a avalé, gamine, toutes les vidéos. Elle déteste cette sculpture de « La Faraona » (« Pharaonne » était le surnom de Lola), dont elle ne connaît d’ailleurs même pas l’auteur. « Regardez, la Flores est quasiment à poil, on voit son ventre, s’énerve-t-elle. Il ne lui a même pas mis la bata de cola [robe à traîne et volants] et la coiffe. C’est honteux. » [ .. ]
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