Añostreinta.Levinas y Blanchot, sentados, en amistosa compañía.
Maurice Blanchot, que fue uno de los grandes críticos literarios del siglo XX, llegó a escribir que el Terrorismo podía y quizá debía utilizarse como un “método de salud pública”.
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Le Terrorisme, méthode de salut public
Con motivo del centenario [Blanchot, Espace Maurice Blanchot], Gallimard publica por vez primeras, íntegras, sus Chroniques littéraires du Journal Des Débats (1941 – 1944), editadas y anotadas por Christophe Bident. Se trata de un gran acontecimiento.
Antes de ser un izquierdista ¿libertario comunista?, Blanchot fue durante los años treinta del siglo pasado un ultra nacionalista conservador, con ramalazos anti semitas. Y en algunas de sus numerosas crónicas literarias, de antes, durante y después de la ocupación nazi (1940 – 1945), utilizó el concepto de Terror y Terrorismo, “métodos de salud pública”. La cosa necesitaría incontables matizaciones, explicaciones, etc. ¿Debo confesar que el Blanchot de Lautréamont et Sade, L’espace littéraire, La Bête de Lascaux, Le livre à venir, L’entretien infini, L’amitié, Le pas au-delà, L’écriture du desastre, De Kafka à Kafka, ejercieron en mi una influencia de la que estoy muy orgulloso..?
Le Figaro Litteraire publica una entrevista de Frabrice Hadjadj con Eric Marty (*) que intentar explicar con argumentos muy razonables aquel “descarrío” original de Blanchot, semilla de otros descarríos posteriores.
Le Figaro Littéraire, 25 octubre 2007.
«Un abêtissement typique de l’intellectuel européen»
Propos recueillis par Fabrice Hadjadj
LE FIGARO LITTÉRAIRE. – Les spécialistes nous présente Maurice Blanchot comme « entièrement voué à la littérature ». Pourquoi ce persistant silence sur son activisme révolutionnaire ?
Eric MARTY. – Il y a tout d’abord des raisons concrètes à ce silence : ce ne sont pas seulement les textes de la période sombre des années 1930 qui sont indisponibles, mais aussi ceux des années 1958-1960 quand Blanchot s’engage très intensément contre de Gaulle, ou encore ceux de Mai 68, période pendant laquelle il s’enflamme pour ce qu’il appelle un « communisme d’écriture ». Mais dans tout silence, il y a une part d’équivoque. C’est par le scandale que le passé révolutionnaire fasciste de Blanchot a fait irruption sur la scène publique avec le livre de Jeffrey Mehlman, Legs de l’antisémitisme en France, publié par Philippe Sollers dans sa collection chez Denoël en 1984. La surprise est considérable, beaucoup de gens ne veulent pas y croire et cela d’autant que Blanchot publie au même moment, en mars 1984, dans Le Débat, un texte « Les intellectuels en question », par ailleurs tout à fait remarquable, où il dénonce avec une sévérité sans nuance l’attitude de Heidegger sous le nazisme : « Il y a eu corruption d’écriture, abus, travestissement et détournement du langage. Sur celui-ci [Heidegger] pèsera dorénavant un soupçon.» Il est vrai que le fascisme antisémite de Blanchot est resté antihitlérien même si, en juin 1937, il dénonce le « chantage à l’antihitlérisme ».
Qui est le Blanchot de « Terrorisme, méthode de salut public » ?
Tout d’abord, je crois qu’il faut éviter de juger Blanchot de manière triviale. On reste glacé à la lecture de cet article où les pires stéréotypes fleurissent sur la « sainte alliance » d’un « conglomérat d’intérêts soviétiques, juifs, capitalistes », sur le « beau sang français » et où transparaît l’excitation extatique de l’appel à la terreur, à la violence, aux « secousses sanglantes »…. Mais il ne faut pas en rester là même si, hélas, bien d’autres textes de Blanchot font également frémir ne serait-ce que par ce qu’il écrit des Juifs, lui qui, plus tard, dans L’Entretien infini écrira de si belles pages sur les Juifs et plus encore, dans ce texte dont j’ai parlé précédemment, « Les intellectuels en question », où il montre que l’Affaire Dreyfus, précisément parce qu’elle a un Juif pour personnage central, confère à l’injustice qui est faite un sens extrême où l’universel est convoqué et où l’intellectuel est révélé à lui-même dans l’impératif qu’il ressent de sortir de sa solitude créatrice. Plus concrètement, Blanchot, en ce mois de juin 1936, est un jeune dissident maurrassien, polygraphe, activiste. C’est un militant, donc quelqu’un qui entre dans une bêtise volontaire, un abêtissement au sens pascalien, typique de l’intellectuel européen et dont on retrouvera après la guerre et jusqu’à aujourd’hui d’assez nombreux exemplaires avec certains engagements staliniens, communistes, maoïstes etc.
Certains parlent d’un fourvoiement passager avant une conversion à la littérature et à la gauche. Ne retrouve-t-on pas une rhétorique terroriste dans le discours postérieur de Blanchot ?
Tout d’abord, il ne s’agit pas d’un fourvoiement passager puisqu’il court sur une dizaine d’années. Sur la continuité entre le Blanchot « fasciste » et le Blanchot « gauchiste », j’ai été frappé par la remarque de Christophe Bident, le biographe de Blanchot, qui note, par exemple, que le mot « refus » est celui de toutes les époques politiques de Blanchot ; cette remarque va dans le sens de la continuité au moins rhétorique. Je n’en suis pas sûr. La « terreur » blanchotienne va bien au-delà de la question politique, et ce n’est donc pas la politique qui doit être le révélateur d’une éventuelle unité cachée. La terreur est récurrente dans son oeuvre, mais elle peut prendre des formes frénétiques comme dans ses textes sur Sade ou bien prendre des formes mélancoliques comme dans ses nombreux essais où reviennent sans cesse les motifs de l’épuisement et du désoeuvrement. S’il y a une unité de Blanchot, il faut la situer dans l’espèce d’aventure parfaitement singulière et à mon sens encore peu éclairée de son oeuvre critique et romanesque. Toujours est-il que les profondes réflexions de Blanchot sur la Shoah dans L’Ecriture du désastre (1980) ne peuvent pas ne pas avoir leurs racines et une part de leur force dans l’expérience intime qu’il avait pu faire jadis lui-même de la parole antisémite ; il faut voir alors l’expérience d’un retournement que lui-même désigne dans ce livre lorsqu’il écrit : « C’est le désastre obscur qui porte la lumière. »
(*) Philosophe, professeur de littérature contemporaine à l’Université Paris-VII, essayiste et éditeur.
El absurdo de lo real conlleva, sobre todo a los escritores, al absurdo de su visión trascendental del ser humano. Vivir es elegir y esto conlleva muchas veces a los creadores a ir de un extremo a otro, del desastre más negro a las sombras de una luz incierta. Demasiado humano nuestro Thomas el oscuro… Pero la obra queda escrita y la podremos releer con muchas «lentes» diferentes, vease Homero.
Estimado Juan Pedro, aprobecho la oportunidad que me da internet para felicitarle por el gran interés del artículo sobre Blanchot (BHL había hecho hace años algún documental sobre ese tipo de pasados oscuros en la clase intelectual francesa, si no recuerdo mal) y para saber si por fin le llegó a su dirección (facilitada por un amigo común, como especifico, si mal no recuerdo en la carta) la monografía de Eve Livet sobre mi pintura. Era mi intención hacerla seguir de otras ediciones que están en proceso, pero al no obtener respuesta me quedé dudando de si llegó o no, o de si le desagradó en extremo el contenido del libro. Ello me lo podría usted decir cómodamente en el blog, que intentaré seguir, y no me voy a ruborizar de las posibles críticas constructivas que me haga. Disculpe la intromisión de un no-habitual y gracias de antemano por su nota.
tengo tendencia a escribir aprovecho con B. Vaya patinazo.
Manuel,
NO me suena nada de eso que me dices… NADA. Sorry,
Q.-
Puede ser. La Poste andaba muy revuelta en esas fechas. En mi barrio un día estaba abierta (y con servicios mínimos) y otro no. La próxima vez lo pongo certificado. Si le cojo muy desorientado (al no haber recibido el libro es el caso) puede recabar información sobre mí en el buscador de artistas de artprice.com (soy el Manuel Montero nacido en 1970, no el del siglo XIX, evidentemente).
Leí hace tiempo que hacia 1930 tras un viaje por Alemania, el bueno de Antonin Artaud le dijo a Georges Bataille, el amigo del alma de Maurice Blanchot: «En Francia también nos hace falta un fascismo».
Que un ser profundamente apolítico como Artaud se percatara de la situación de Europa a inicios de la década de los 30 del siglo pasado puede darnos una idea del profundo error de juzgar a aquellos intelectuales y artistas con los criterios de la moral post-shoah.
De hecho, si alguien tiene tiempo le recomiendo que investigue cuál fue el primer texto que escribió Sartre, o los primeros que publicó Bachelard.
Lo que hay que saber, aparte de que Blanchot es un gran escritor, es que por cada crítica que en Francia ha recibido Blanchot por parte de determinados intelectuales con complejo de culpa, ha habido otros intelectuales (Denis Hollier a la cabeza) que no han dudado en jugarse su carrera profesional en defensa de toda esta generación de hombres que vivieron el presente de los años de entreguerra en primera persona, cuando se fraguaba, por ejemplo, la indecencia que se está perpetrando ahora en Palestina.