“El agua en España: cada cual a lo suyo” [ .. ] “Cada cual a lo suyo. Y la Ley contra todos” [ .. ] “Ecosistema y paisaje político” [ .. ] “Innegable imprevisión de sucesivos gobiernos” [ .. ] “Más de un tercio del suelo español está amenazado de desertización, como consecuencia del cambio climático…”
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“El agua en España es cada cual a lo suyo” [ .. ] L’eau en Espagne, c’est chacun pour soi:
[ .. ] Quatre années de sécheresse font des ravages non seulement dans l’écosystème, mais aussi dans le paysage politique espagnol. La «guerre de l’eau» qui s’est déclarée ces dernières semaines a opposé des régions, des provinces au sein des régions, les villes et les campagnes, les partis politiques et même des alliés politiques.
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Devant l’apparente inertie du gouvernement catalan, les patrons et l’ensemble de l’important secteur touristique, redoutant les répercussions économiques de robinets à sec, ont commencé à réclamer des décisions politiques. Après avoir demandé à la population de consommer moins, les dirigeants catalans ont dû chercher des solutions d’urgence pour éviter des restrictions drastiques à partir de l’automne pour cinq millions et demi d’habitants.
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Pour comprendre pourquoi, il faut remonter au plan hydrologique élaboré par le gouvernement de José Maria Aznar. Il prévoyait, entre autres, des travaux pharaoniques pour acheminer jusqu’aux régions arides de Valence, Murcie et Almeria – elles aussi affectées par la sécheresse et, plus durablement, par la raréfaction de l’eau – une partie de l’eau de l’Ebre. Ce plan avait déclenché une vaste bataille politique au début des années 2000, la gauche et les écologistes dénonçant à la fois le coût et les répercussions écologiques d’un tel projet. [ .. ] A peine arrivé au pouvoir, en 2004, M. Zapatero avait annulé ce plan et promis de ne jamais autoriser le transfert d’eau d’un bassin hydrologique vers un autre.
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La crise provoquée par la sécheresse se greffe sur l’indéniable imprévoyance des gouvernements successifs [ .. ] La Généralité, le gouvernement autonome de Catalogne, a donc imaginé en catastrophe des mesures d’urgence [ .. ] Le gouvernement catalan est en train de se tourner vers un projet qui était défendu par les nationalistes de Convergence et Union lorsqu’ils dirigeaient la région, jusqu’en 2003, mais que les socialistes et toute la gauche catalane avaient alors combattu. Il consiste à construire un aqueduc qui acheminerait à Barcelone l’eau du Rhône à partir d’Arles. La réflexion espagnole ne pourra pas se limiter à cela : plus d’un tiers du sol espagnol est menacé, à terme, de désertification par le réchauffement climatique. [Le Monde, 24 / 25 abril 08. Cécile Chambraud. L’eau en Espagne, c’est chacun pour soi].
La traducción de “chacun pour soi” remite a la naturaleza bíblica y desalmada de la crisis del agua.
Según la tradición del refranero, el francés “Chacun pour soi et Dieu pour tous” suele traducirse por “Cada uno en su casa, y Dios en la de todos”. Desde una óptica laica, la canción de Georges Brassens Je suis un voyou, traducida habitualmente por Soy un granuja, sugiere una versión individualista:
Le Bon Dieu me le pardonne
Mais chacun pour soiEl Buen Dios me perdone
pero cada uno a lo suyo
Pero es en la tradición bíblica donde ese “cada cual a lo suyo” encuentra su raíz rapaz más honda. Números, 31. 53:
For the men of war had taken spoil, every man for himself.
Versículo que ha sido traducido así: Los hombres del ejército habían pillado cada uno para sí. La versión castellana de la Biblia de Jerusalén que tengo más a la mano dice: Los combatientes habían tomado cada uno su botín.
El “cada cual a lo suyo” oscila, pues, entre la egoísmo individualista y la rapacidad del botín de guerra. “Pillar”, de robar y entregarse a la rapiña. Y “botín” (Del prov. botin, y este del germ. *bytin, presa): “Despojo que se concedía a los soldados, como premio de conquista, en el campo o plazas enemigas”. O: “Beneficio que se obtiene de un robo, atraco o estafa”.
Esa tradición bíblica es la que retoma don Antonio Machado cuando escribe:
El hombre de estos campos que incendia los pinares
y su despojo aguarda como botín de guerra.
● España, saqueada por los españoles.
● Sobre la desertización geográfica y moral de España.
● Estatutos de autonomía, guerras del agua y compra / venta de almas muertas.
● Guerras del agua. Suma y sigue.
Le Monde, L’eau en Espagne, c’est chacun pour soi.
cris says
…del texto….alguien podría analizar tres neologismos y comentarlos?