Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Gordon Brown y Silvio Berlusconi se reúnen hoy en el Elíseo para intentar articular alguna suerte de “respuesta común” contra la crisis financiera mundial. Existen Estados europeos –más o menos incapaces de afrontar por sí solos las tormentas financieras internacionales–, pero, en verdad, ¿existe la Unión Europea..?
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Ante la crisis financiera mundial y el largo rosario de crisis donde está hipotecada la seguridad de Europa, Georgia, Afganistán, Irak, etc., ninguna de las grandes instituciones de la Unión es audible ni visible.
Ni el Parlamento Europeo ni la Comisión tienen gran cosa que decir sobre la crisis financiera. El BCE puede bajar o subir los tipos bancarios, pero no es evidente que sus decisiones protejan a los pueblos europeos de las tormentas de granizo monetario. Los pueblos europeos estarían menos protegidos sin el euro, sin duda. Pero la crisis en curso subraya la “balcanización” bancaria de la vieja Europa.
¿Pueden París, Berlín, Londres y Roma articular una “respuesta común” a la crisis en curso..? Vaya usted a saber.
Ante la palmaria eficacia imperial de los cuerpos de ejército rusos, en Georgia, las piadosas maniobras francesas, ¡desde hace décadas!, promoviendo una inexistente “defensa europea” que no sea la OTAN, son mucho menos divertidas que las aventuras de Groucho Marx en Casablanca.
París, Berlín, Londres, han reiterado el carácter esencial de la solidaridad trasatlántica, en Afganistán. Pero la solidaridad verbal no se traduce en solidaridad material masiva. ¿Qué ocurrirá mañana, si el futuro presidente de los EE.UU. decide bombardear el norte de Pakistán, como ha sugerido el senador Obama? ¿Participaría el arma aérea española en tales operaciones de castigo..?
Del Cáucaso a Ceuta y Melilla, de la inseguridad energética a la inseguridad financiera, un arco iris de crisis paralelas atenaza la seguridad y prosperidad europeas. Otros pueblos piafan sable en ristre por conquistar un puesto en el sol negro de la historia, prestos a pagar el precio fuerte del derramamiento de sangre. La Europa invisible se finge serena, en su sonambulismo invisible. Banqueros en bancarrota, generales rusos, predicadores islamistas, utilizan un lenguaje cuya brutalidad parece escapar la bizantina retórica diplomática de la vieja Europa.
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Financial Times, 3 octubre 08. Sarkozy propone respetar las reglas communes… [ .. ] Nicolas Sarkozy on Friday urged European governments to avoid causing any «undesirable impact» on their partners and to abide by EU law when rescuing banks or stabilising the financial system. [ .. ] [Sarkozy urges EU members to play by rules].
Deutsche Welle, 3 octubre 08. Crisis financiera: en espera de respuesta europea.
Le Monde, 3/4 octubre 08, Cacophonie européenne
L’objectif essentiel de la réunion des quatre pays européens membres du G8, samedi à l’Elysée, est clair : mettre fin à la cacophonie européenne qui a caractérisé cette semaine la réaction de l’Union à la crise financière. Autour de Nicolas Sarkozy, qui agit, comme dans la guerre dans le Caucase, en tant que président de l’UE, Angela Merkel, Gordon Brown, Silvio Berlusconi et les autorités européennes doivent au minimum se mettre d’accord sur un langage commun.
Jusqu’à maintenant, ils ont agi en ordre dispersé, donnant l’impression d’un chacun pour soi de mauvais augure pour une Europe qui est la première puissance économique du monde. Chacun s’est montré surtout soucieux de sauver » ses » banques et de protéger » ses » épargnants, sans égard pour les partenaires. Au risque même de leur créer des déboires supplémentaires, comme les Irlandais, qui, en annonçant que l’Etat garantirait l’ensemble des dépôts, ont aussitôt attiré des capitaux britanniques.
La tentative française de créer, sur une idée néerlandaise, un fonds européen de garantie de 300 milliards d’euros, à l’instar des 700 milliards du plan Paulson aux Etats-Unis, a été étouffée dans l’oeuf par la chancelière Merkel, avec le soutien de la Banque centrale européenne. Même si Paris a immédiatement fait machine arrière, l’épisode témoigne de la persistance d’un différend fondamental. Les Allemands, qui ont rétabli l’équilibre de leurs comptes publics, craignent que ce genre de fonds ne soit financé par la planche à billets. Ils veulent bien que Bruxelles édicte des règles communes pour les marchés financiers, mais ils refusent tout ce qui pourrait s’apparenter à un pilotage commun de l’économie, de la même manière que, dès l’adoption du traité de Maastricht, en 1992, ils avaient rejeté l’idée d’un gouvernement économique européen.
A contrario, ce malentendu entre Paris et Berlin souligne combien une étroite coordination franco-allemande est nécessaire si l’Europe doit agir de concert. M. Sarkozy a eu l’élégance – ou l’habileté – de citer Angela Merkel dans son discours de Toulon, la semaine dernière. Mais les bonnes paroles ne remplacent ni une concertation suivie ni une volonté de s’entendre qui transcende les intérêts à court terme.
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