Quizá tan atroz como la última campaña de Gaza sea el pavoroso sonambulismo de los medios de incomunicación, entre los que incluyo -muy particularmente- la endemoniada marea negra que prolifera a través de las “opiniones” difundidas masivamente vía blogs y medios online.
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Como en tantas otras ocasiones, igualmente dramáticas, el proceso de desinformación y desertización cultural y política se precipita de este modo:
1. Se habla y opina masivamente sin tener idea.
2. Se participa en manifestaciones indisociables de la interesada orquestación publicitaria del odio.
3. Se multiplican las sentencias jupiterinas sobre un conflicto del que se desconocen los contornos precisos.
4. Se atizan proclamas salomónicas.
5. Se entierra la tragedia sin hacer un balance vagamente ecuánime de lo ocurrido.
6. Lo ocurrido se entierra en la tierra baldía de las opiniones y los campos de basura y escombros de la ideología, Víctimas del terror ideológico.
Intentando hacerme una vaga idea personal de lo ocurrido, intentando comprender qué tragedias pudieran precipitarse, mañana, guardo como materiales de trabajo un editorial de Le Monde y un análisis de Jean Daniel, que corresponden con bastante exactitud a mi percepción de la crisis y sus posibles consecuencias:
Le Monde, 22 enero 2009
Après Gaza
L’armée israélienne a achevé son retrait de Gaza, laissant derrière elle un territoire en lambeaux, des morts par centaines, des quartiers entiers dévastés. Laissant également un champ de ruines politiques. La victoire militaire d’Israël lui coûtera longtemps, en termes d’image, au niveau international. Les islamistes palestiniens contrôlent toujours l’étroite bande de terre. L’Autorité palestinienne, marginalisée, semble moins capable que jamais de peser sur les événements.
Il faut donc reconstruire. Reconstruire Gaza, c’est-à-dire lever le blocus d’un autre âge, tout en empêchant les trafics d’armes à destination des milices islamistes. Cet objectif passe par la reconstruction du camp palestinien, dont la cassure profonde, politique et géographique, entre le Hamas et le Fatah, interdit tout processus politique réaliste.
Il est peu probable que les islamistes, du jour au lendemain, acceptent à la fois de renoncer à la violence, de reconnaître Israël et les accords conclus depuis 1993 avec l’Organisation de libération de la Palestine, comme l’exigent les Occidentaux et l’Etat israélien. Il est tout aussi inenvisageable que ces derniers décident brusquement de considérer les islamistes comme des interlocuteurs respectables.
Il est plus réaliste, en revanche, d’aider à la constitution d’un gouvernement d’union nationale, qui laisserait les mains libres au chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour négocier avec Israël – avec l’aide d’une nouvelle administration américaine manifestement désireuse de s’engager – le règlement définitif d’un conflit qui n’a que trop duré. Quitte à ce que ce règlement soit ensuite soumis par référendum à l’approbation des Palestiniens.
Un tel gouvernement avait été constitué après l’accord interpalestinien forgé par l’Arabie saoudite en février 2007. Cette opportunité n’avait pas été exploitée, les Etats-Unis pariant au contraire sur l’écrasement du Hamas par les services de sécurité palestiniens. La prise de contrôle, par la force, de Gaza par la milice islamiste avait signé quelques mois plus tard la vanité et la stupidité de cette stratégie. Plutôt que de pousser les Palestiniens les uns contre les autres, le temps est venu de travailler à leur réconciliation.
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Nouvel Observateur, nº 2307, 22 enero 2009. Jean Daniel, Les vraies conditions de la paix
[ .. ] Pour répondre au harcèlement provocateur du Hamas, les Israéliens ont entrepris d’écraser Gaza sous les bombes sans épargner les civils. D’atroces images d’enfants blessés ou tués ont été projetées sur toutes les télévisions du monde, provoquant des manifestations d’hostilité particulièrement vives dans tous les pays du monde arabe mais aussi musulman.
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Sur les formes adoptées pour l’intervention à Gaza, on découvre aujourd’hui qu’il y avait de fortes divisions au sein des autorités israéliennes. Une partie de l’état-major de Tsahal et de celui du Shin Beth – les services secrets intérieurs – estimait qu’il était absolument impossible d’éradiquer toutes les capacités du Hamas à lancer des roquettes. Il fallait donc se contenter de donner une leçon, dure mais courte (2). Les autres pensaient au contraire qu’il fallait aller jusqu’au bout de l’intervention, quelle qu’en soit la durée, de manière à effacer le souvenir des erreurs et des déboires qui avaient discrédité Tsahal lors de la dernière invasion du Liban. La technique, cette fois, était parfaitement au point, en tout cas sur le plan de l’efficacité, comme l’a montré le solde des pertes : 13 Israéliens ont été tués contre 1 300 Palestiniens.
Les dirigeants d’Israël ont dû s’incliner devant la force des pressions exercées par leurs meilleurs amis en Europe et dans le monde arabe, en particulier en France et en Egypte. C’est un fait que Nicolas Sarkozy a réussi à mobiliser les principaux Etats européens tandis que l’Egypte se voyait au moins donner un feu vert par l’Arabie Saoudite, la Jordanie et la Syrie. Comme un ministre saoudien l’a confié à José Luís Zapatero : «La peur que suscite la fraction iranienne et pro-chiite du Hamas est parfois supérieure à la haine que suscite Israël.»
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La conclusion d’une paix durable arracherait aux islamistes de tout bord l’alibi de la «guerre sainte» pour justifier leur racisme. On a vu avec quelle intelligence stratégique les Iraniens, en particulier le président Mahmoud Ahmadinejad, ont exploité les passions anti-israéliennes. Ils ont su mettre en accusation le monde arabe, incapable de délivrer la Terre sainte des «infidèles», en laissant comprendre que l’Iran avait été désigné par Dieu pour relayer les Arabes défaillants.
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Il reste que Barack Obama doit maintenant tenter d’amener à la négociation des interlocuteurs qui ne se reconnaissent pas mutuellement. Dès le départ, il a à sa portée une solution, d’ailleurs plusieurs fois suggérée par un homme comme Brent Scowcroft, qui fut le conseiller spécial de George Bush père et qui vient de publier un livre en collaboration avec Zbigniew Brzezinski (4). Il s’agit de renforcer légalement, vigoureusement et de manière quasi autoritaire les pouvoirs du président de l’Autorité palestinienne, qu’il s’agisse de Mahmoud Abbas ou de son successeur. On peut dire que dans une certaine mesure le Hamas est le fruit de l’impéritie des autorités cisjordaniennes. Mais la responsabilité des Européens et surtout des Etats-Unis est tout simplement écrasante. On n’a jamais donné aux Cisjordaniens l’occasion de vérifier que l’on pouvait vivre plus dignement et plus décemment sous l’autorité des amis des Occidentaux que sous celle du Hamas et de son protecteur iranien. [ .. ] [Nouvel Observateur, nº 2307, 22 enero 2009. Jean Daniel, Les vraies conditions de la paix].
Las negritas son mías.
- Oriente Medio e Israel en este Infierno.
Hamas está intentando convertir la «razia» israelí sobre Gaza, en una victoria por agotamiento y con ello alcanzar la hegemonía en Palestina.
Unos y otros intentando llevar el problema hasta el límite de sus sinrazones.
¡Que les den!
Ayer pasaron por el tema en 60 minutes, programa parecido a Informe Semanal en CBS:
60 minutes – Time Running Out For A Two-State Solution?
Fue una oportunidad para conocer unas cuantas capas mas del conflicto y me llamo, entre otras muchas cosas, la atencion la intervencion de Tzipi Livni, vendida a menudo como una beligerante contra los palestinos, dando su opinion sobre los asentamientos en el West Bank (Banco Oeste en espanyol?).
Welcome to Spain, donde tenemos la fortuna de necesitar pocos expertos, puesto que poseen el saber necesario en politica internacional, nacional, economia, cine, literatura, biologia, climatologia y, como no, futbol!
Lo malo no es que se opine sin tener ni idea, que también, sino que además cobren un suelo de los medios. Empresas mediáticas que anteponen la opinión a la información, el espectáculo al rigor, pues sólo buscan incrementar la facturación amén de intentar condicionar a la opinión pública.
De ahí el creciente desprestigio de medios y periodistas «profesionales» españoles, tan escasamente preparados y con una cultura general muy superficial (con las excepciones de turno, pero tal es su perfil).
Por ejemplo, en la información y análisis de lo relacionado con la economía. Los artículos más interesantes, con enjundia, rara vez tiene a un periodista detrás. Como sigo unas cuantas bitácoras, comparo contenidos periodísticos con blogosféricos, y la diferencia es bien apreciable. Eso sí, hay que hacer una buena criba de blogs.
Esa es la cruda realidad del periodista actual, que sólo sabe redactar, maquetar y poco más.
Y el sectarismo reina en la profesión, aún más exacerbado que en la sociedad española, que ya es decir, pues muchos de ellos son políticos frustrados, que estudiaron periodismo porque querían cambiar el mundo y no informar desde el escrupuloso respeto a la verdad.
Cuanto más jóvenes son, peor todavía, como el resto de universitarios españoles menores de treinta años.
Soy muy duro, lo sé, pero tal es mi percepción, que empeora año a año.