Nicolas Baverez acaba de publicar un ensayo que algo tiene de lección magistral sobre la crisis, la Cumbre del G20 y el futuro mismo de nuestra civilización.
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Me parece capital la diferencia que Baverez establece entre las cumbres de Londres de 1933 y 2009. La primera aceleró inmensas catástrofes de alcance planetario. La segunda inicia la mundialización / globalización política, marcada por cuatro procesos históricos:
1. Eclipse relativo de los EE.UU., La crisis, la decadencia del imperio, Bizancio, los nacionalismos y Europa.
2. Emergencia de China como gran potencia planetaria.
3. Emergencia de nuevas potencias (India, Brasil) llamadas a jugar un papel político y económico creciente en la nueva fase histórica de la metamorfosis del capitalismo mundial, indisociable de un nuevo mundo multipolar.
4. Ocaso de Europa, Retroceso, declive, ocaso de Europa y Melancolía, eclipse de Europa, destierro del artista y comunión de los hombres libres.
Líneas escogidas del último ensayo de Nicolas Baverez:
Le G20 a réussi à exorciser le spectre de la conférence de Londres de 1933, dont l’échec provoqua l’emballement de la grande déflation. Au point culminant de la récession, l’incapacité des 66 nations les plus développées à s’accorder sur des principes communs en matière de monnaie et de commerce provoqua l’effondrement des paiements et des échanges mondiaux au cours des années 1930 en lançant une course aux dévaluations compétitives et au protectionnisme. Parallèlement, sur le plan politique, les grandes démocraties affichèrent leurs divisions et leurs désaccords – symbolisés par la rupture brutale des discussions décidée par Franklin Roosevelt, qui dénonça les « vieux fétiches des prétendus banquiers internationaux » -, face à des régimes totalitaires en pleine ascension – de l’URSS stalinienne à l’Allemagne nazie en passant par l’Italie fasciste. Ainsi la ruine d’une stratégie concertée de lutte contre la crise, outre l’enfermement dans la déflation avec son cortège de chômage et de misère de masse, eut-elle des conséquences géopolitiques majeures en aggravant la crise et la mésentente des nations libres d’une part, en renforçant les empires idéocratiques d’autre part.
Coopération effective des politiques économiques.[ .. ]
Force est de constater que le G20 a rempli son contrat en apportant des réponses concrètes à l’ensemble des problèmes, mais aussi en innovant dans la méthode.
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Deux orientations neuves apparaissent cependant. D’abord, la levée de 750 milliards de dollars mis à la disposition du FMI pour stabiliser les pays émergents. Ensuite, l’accent placé sur la croissance verte et le lien explicite créé entre régulation du capitalisme et protection de l’environnement, dans la perspective de la conférence de Copenhague qui tentera de donner une suite au protocole de Kyoto à l’automne prochain. En matière de régulation, le principe fondamental selon lequel aucun pays, aucun marché, aucune institution ou opérateur financier, aucun produit ne devait échapper à une supervision et des normes communes a été adopté.
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Renforcement du FMI
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En bref, un embryon de mondialisation politique prend forme autour des instances de régulation financière pour stabiliser et faire contrepoids à la mondialisation des marchés. Parallèlement, une coopération est ébauchée entre le FMI et l’OMC et un lien noué entre la supervision financière, les règles applicables au commerce international, la protection de l’environnement, soit les grandes thématiques qui, avec le régime des monnaies, structureront les négociations économiques du XXIe siècle.
Fin de l’unilatéralisme américainSur le plan économique, le G20 n’a pas mis fin à la crise mais marque un tournant dans son déroulement, en fixant le cadre d’une stratégie coordonnée de lutte contre la déflation.
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Sur le plan politique, il acte la fin de l’unilatéralisme américain et constitue un premier succès spectaculaire pour la diplomatie ouverte de Barack Obama, qui a resserré les liens transatlantiques tout en engageant un dialogue stratégique avec la Chine et la Russie. La principale nouveauté réside cependant dans le rôle central joué par la Chine, qui, aux antipodes du silence observé à Washington, n’hésite plus à se positionner ouvertement en superpuissance.
Dimension historique du G20
La conférence de Londres comporte dès lors une dimension historique et restera le symbole de la fin de l’occidentalisation du monde et de l’émergence d’un système multipolaire. Les États-Unis voient s’achever la suprématie absolue dont ils ont bénéficié depuis le début du XXe siècle et entrent dans une phase de puissance relative. De même que la démesure de l’ambition impériale a ruiné la Pax Americana, les excès d’America Inc. ont dissous le leadership exercé sur le capitalisme. Avec pour conséquence la remise en cause progressive du monopole du dollar comme monnaie de réserve et de règlement mondiale. L’Europe reste l’otage de ses divisions et de son impuissance, incapable de s’accorder sur les principes qu’elle préconise pour le monde, comme le soulignent la non-coordination des plans de relance, le divorce entre la politique budgétaire et la politique monétaire – illustré par le nouveau retard de la BCE dans la baisse de ses taux directeurs – ou la balkanisation persistante de ses instances de régulation. Le paradoxe est éclatant qui voit l’intégration économique et politique de l’Europe régresser quand la mondialisation de la politique accélère. À l’inverse, le monde émergent entend prolonger son rattrapage économique par un rattrapage politique. Pour n’avoir pas refondé le système monétaire, le G20 a finalement renoué, sinon avec l’agenda, du moins avec l’esprit de Bretton Woods, en rénovant le multilatéralisme, en prenant acte de la nouvelle donne du XXIe siècle placée sous le signe de la montée en puissance des pays émergents, en ouvrant enfin, après le temps de la mondialisation dérégulée des années 1990 puis de la mondialisation chaotique des années 2001 à 2008, l’ère de la mondialisation politique. [Le Figaro, 3 abril 2009. Nicolas Baverez, Sommet de Londres: le nouvel ordre du XXIe siècle].
Las negritas son mías.
- El G20 inicia la metamorfosis del capitalismo.
- Economía en este Infierno.
Amigo Q: Al final de esta centuria, muchos de los paradigmas que durante siglos han sido la base de la Cultura occidental, puede que sufran tal metamorfosis que son inimaginables hoy día.
Aplicar el darwinismo social a la Economía conduce al origen de la vida.
J.Moreno,
Dicho a la manera del refranero murciano: «Que no somos nadie…«.
Q.-