Los mejores amigos me van dejando. Los recuerdo vagabundeando por los cementerios de Sète, que a todos nosotros nos sirvieron de referencia.
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Cementerio marino de Sète, 4 julio 2009. Foto de JPQ con un BlackBerry.
La modesta pero noble tumba de Paul Valéry está orlada con dos legendarios versos del Cementerio marino…
O récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux ! [Variaciones sobre El cementerio marino].
La última vez que cenamos en la terraza de mi casa de Caldetes, Baltasar recordaba su descubrimiento muy tardío de esa tumba, a la que viajó en peregrinaje, subrayando irónicamente que las palomas del poema de Valery, en verdad, son gaviotas, más rapaces, menos líricas.
Más allá -en el otro cementerio de Sète- la tumba de Brassens tiene como epitafio los célebres versos que el cantante tomó a Tristan Bernard y Pierre Corneille, que intentaba a seducir a una Marquise cortejada, entre otros, por Racine, con un topos lírico que viene de Horacio y Ronsard…
Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.
Ya en la carretera, de nuevo, nos detenemos en Millau, en recuerdo de Madame Maria (“¡qué bien se come en Millau…!«). Y, efectivamente, cenamos gloriosamente, con un vino que tiene su historia, un La Llose, un tinto del Domaine du Mas Blanc de Collioure, que, inevitablemente, me recuerda a don Antonio, en su tumba de otro diminuto cementerio, no tan lejano, en el destierro, frente a la playa del mismo mar Mediterráneo. “Aquel azul de mi infancia…”
-A su salud, Maestro… -me atrevo a brindar, en silencio, tarareando la última Súplica de Brassens, buscando un hotel en una ciudad desierta.
SUPPLIQUE POUR ÊTRE ENTERRÉ À LA PLAGE DE SÈTE
La camarde, qui ne m’a jamais pardonné
D’avoir semé des fleurs dans les trous de son nez
Me poursuit d’un zèle imbécile.
Alors, cerné de près par les enterrements,
J’ai cru bon de remettre à jour mon testament,
De me payer un codicile.Trempe, dans l’encre bleue du golfe du Lion,
Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion,
Et, de ta plus belle écriture,
Note ce qu’il faudrait qu’il advînt de mon corps,
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d’accord
Que sur un seul point: la rupture.Quand mon âme aura pris son vol à l’horizon
Vers celles de Gavroche et de Mimi Pinson,
Celles des titis, des grisettes,
Que vers le sol natal mon corps soit ramené
Dans un sleeping du «Paris-Méditerranée»,
Terminus en gare de Sète.Mon caveau de famille, hélas! n’est pas tout neuf.
Vulgairement parlant, il est plein comme un oeuf,
Et, d’ici que quelqu’un n’en sorte,
Il risque de se faire tard et je ne peux
Dire à ces braves gens «Poussez-vous donc un peu!»
Place aux jeunes en quelque sorte.Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus,
Creusez, si c’est possible, un petit trou moelleux,
Une bonne petite niche,
Auprès de mes amis d’enfance, les dauphins,
Le long de cette grève où le sable est si fin,
Sur la plage de la Corniche.C’est une plage où, même à ses moments furieux,
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux,
Où, quand un bateau fait naufrage,
Le capitaine crie: «Je suis le maître à bord!
Sauve qui peut! Le vin et le pastis d’abord!
Chacun sa bonbonne et courage!»Et c’est là que, jadis, à quinze ans révolus,
À l’âge où s’amuser tout seul ne suffit plus,
Je connus la prime amourette.
Auprès d’une sirène, une femme-poisson,
Je reçus de l’amour la première leçon,
Avalai la première arête.Déférence gardée envers Paul Valéry,
Moi, l’humble troubadour, sur lui je renchéris,
Le bon maître me le pardonne,
Et qu’au moins, si ses vers valent mieux que les miens,
Mon cimetière soit plus marin que le sien,
Et n’en déplaise aux autochtones.Cette tombe en sandwich, entre le ciel et l’eau,
Ne donnera pas une ombre triste au tableau,
Mais un charme indéfinissable.
Les baigneuses s’en serviront de paravent
Pour changer de tenue, et les petits enfants
Diront: «Chouette! un château de sable!»Est-ce trop demander … ! Sur mon petit lopin,
Plantez, je vous prie, une espèce de pin,
Pin parasol, de préférence,
Qui saura prémunir contre l’insolation
Les bons amis fair’ sur ma concession
D’affectueuses révérences.Tantôt venant d’Espagne et tantôt d’Italie,
Tout chargés de parfums, de musiques jolies,
Le mistral et la tramontane
Sur mon dernier sommeil verseront les échos,
De villanelle un jour, un jour de fandango,
De tarentelle, de sardane…Et quand, prenant ma butte en guise d’oreiller,
Une ondine viendra gentiment sommeiller
Avec moins que rien de costume,
J’en demande pardon par avance à Jésus,
Si l’ombre de ma croix s’y couche un peu dessus
Pour un petit bonheur posthume.Pauvres rois, pharaons! Pauvre Napoléon!
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon!
Pauvres cendres de conséquence!
Vous envierez un peu l’éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances…Vous envierez un peu l’éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.Letra y música de Georges Brassens.
- Personal en este Infierno.
Cimetière du Py, Sète, 4 julio 2009. Foto JPQ con un BlackBerry.
Mercè says
Esta bella crónica de Andreu Manresa revive a BP:
http://www.elpais.com/articulo/cataluna/Baltasar/Porcel/recibe/sepultura/cerca/miticos/almendros/Andratx/elpepiespcat/20090705elpcat_11/Tes/
JP Quiñonero says
Mercè,
«Difuntos bajo los almendros en flor…«, si…
Q.-
maty says
Google ES avaxhome Georges Brassens: Intégrale…. et plus encore (19 CD)