La burbuja inmobiliaria española sigue siendo una amenaza para Europa y quizá mucho más allá.
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Burbuja que -cómo olvidarlo- es la palmaria consecuencia de la rapacidad individual, municipal, regional, estatal y bancaria de los españoles, la culminación devastadora de los años de la corrupción, el pelotazo y la especulación.
Dicho de otro modo: Bankia, Spanic y las crisis de la identidad de España, España, saqueada por los españoles, 3, Comic del pufo de Estado, Bankia obrera y los activos tóxicos de su matriz, Implosión del Estado financiero reformado por ZP, Rubalcaba, Solbes, Salgado y Mafo.
Le Monde advierte que el pufo español -privado, municipal, regional y estatal- ante los acreedores internacionales asciende a unos 694.100 millones de euros (515.400 millones acreedores europeos + 178.700 acreedores no europeos).
Deudas tan catastróficas son una amenaza continental, que Le Monde describe de este modo:
Est-on à l’aube d’une nouvelle crise bancaire dans la zone euro ? L’inquiètude grandit, à mesure que le système bancaire se fissure, dans les pays fragiles : en Grèce et au Portugal – où l’aide européenne et du Fonds monétaire international (FMI) devrait couvrir les pertes – et désormais, en Espagne, où les caisses d’épargne ploient sous le fardeau de créances irrécouvrables, qui ne cessent de gonfler avec l’éclatement de la bulle immobilière.
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L’Espagne focalise l’attention.
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En vérité, les Etats européens, dont les finances publiques sont sous tension et doivent être redressées, pour faire repartir l’économie, redoutent d’être à nouveau sollicités, pour sauver les banques.
La crise bancaire de 2008 (la crise des subprimes, ces crédits immobiliers à risques américains), qui s’était muée en crise des dettes publiques, va-t-elle à nouveau se transformer en crise bancaire ?
Ce cercle vicieux qui voit les problèmes des banques contaminer les finances des Etats, puis, par un violent effet de boomerang, les problèmes des Etats contaminer les finances bancaires, fait frémir les dirigeants politiques.
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… l’Espagne, le cas le plus épineux, qui cristallise aujourd’hui, par son ampleur, l’attention des chefs d’Etat et de gouvernement européens, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne.
La crise immobilière couvait dans la péninsule ibérique depuis 2008, et planait comme une épée de Damoclès sur les Caisses d’épargne, plus exposées que les grandes banques privées du pays (telle Santander, très internationale) au financement de l’économie locale (ménages et promoteurs immobiliers). Mais ce sont les difficultés soudaines de Bankia, la troisième banque du pays, en mai, qui ont mis le feu aux poudres. Elle s’est tournée vers l’Etat, pour lui réclamer le plus gros sauvetage de l’histoire du pays, avec une facture totale de 23 milliards d’euros.
Redoutant d’autres sinistres financiers, alors que la bulle immobilière n’en finit pas d’éclater, après des années de croissance indexée sur l’industrie du BTP, le gouvernement s’est rendu à l’évidence qu’il faudrait recapitaliser tout le secteur bancaire. Le chiffrage du coût pour l’Etat est faramineux : la première estimation de 50 milliards d’euros effectuée par le gouvernement de Mariano Rajoy pourrait grimper à 90 milliards, selon des experts de l’Etat fédéral allemand, cités par le journal Der Spiegel.
Cette estimation est corroborée, en France, par l’économiste Patrick Artus de Natixis, professeur à l’Ecole Polytechnique. De retour d’Espagne, il estime pour sa part à… 100 milliards d’euros le besoin de recapitalisation des banques espagnoles ! Ce qui lui fait dire que l’Espagne ne pourra pas s’en sortir seule : » Selon nos calculs, les banques vont devoir constituer encore 213 milliards d’euros de provisions financières, pour purger le fardeau des crédits immobiliers douteux aux promoteurs. Elles ne pourront pas faire face seules. L’Etat non plus. Il reste 9 milliards d’euros dans son fonds de d’aide aux banques – le FROB – . Il faut un montage européen. »
Vivement souhaitée par les économistes, et par l’Espagne elle-même, la piste d’une intervention directe du Mécanisme européen de stabilité (MES) en faveur des banques divise les Européens. La France, qui s’est exprimée par la voix de son ministre des finances, Pierre Moscovici, est favorable à ce principe. L’Allemagne y est réticente. » Tout l’enjeu du moment est de décorréler les finances des Etats de celles des banques. N’attendons pas «, avertit un conseil du gouvernement. [ .. ] [Le Monde, 5 / 6 junio 2012. L’Europe en état d’alerte sur les banques espagnoles. Anne Michel].
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Le Monde, 5 / 6 junio 2012.
- Anales de Caína, España y Economía en este Infierno.
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