Liberation consagra dos páginas a la presentación parisina del último disco de Joan Garriga y La Troba Kung-Fú, presentándolos con este titular, a dos columnas: “Mi nacionalidad son mis canciones populares”.
[ .. ]
Gabriel Ferrater utilizó una fórmula muy semejante -semejante al concepto que tenía Juan Ramón de España y sus “españoles de tres mundos”– para definir su catalanidad.
Joan Garriga:
«Ma nationalité, ce sont les chansons populaires, les traditions, notre culture qui est un petit trésor menacé et qu’il est primordial de défendre. L’indépendance ferait de la Catalogne un pays comme un autre avec son drapeau, son hymne. Et je ne suis pas sûr de vouloir que mon pays devienne un pays comme un autre.»
–La Troba Kung-Fú + Manu Chao.
–LA TROBA KUNG-FU, CANÇO DEL LLADRE.
[ .. ]
Joan Garriga : «Ma nationalité, ce sont les chansons populaires»
François-Xavier GOMEZ
Alors que la Catalogne s’agite sur la question de l’indépendance, le musicien prend ses distances avec le discours souverainiste.
Le minimaliste Pascal Comelade acclamé par 90 000 spectateurs, dans un stade où l’ont précédé Bruce Springsteen, U2, Michael Jackson et Lionel Messi : vous ne rêvez pas, cette scène a bel et bien eu lieu. Le Concert per la llibertat («concert pour la liberté») s’est tenu le 29 juin au Camp Nou, le stade du FC Barcelone. Avec le musicien de Céret (Pyrénées-Orientales), plus de 400 artistes se sont succédé sur la scène pendant quatre heures. Comelade a lancé le concert, avec le poète Enric Casasses et une cobla, l’ensemble traditionnel qui joue les sardanes. Il est revenu ensuite pour interpréter, avec le rockeur Gerard Quintana, une chanson de Lluís Llach, fleuron de la chanson engagée et symbole de la résistance à la dictature franquiste.
-Le mot d’ordre du jour était le droit pour les habitants de la région de décider de rester ou non dans le giron du royaume d’Espagne. Le gouvernement régional, de centre droit, défend l’option souverainiste et a annoncé un référendum d’autodétermination pour novembre. Depuis Madrid, le gouvernement de droite s’y oppose, jugeant que l’initiative est menée anticonstitutionnellement.
La Troba Kung-Fú, un des groupes les plus populaires dans la jeunesse catalane, bien qu’invité, n’a pas participé à l’événement du Camp Nou, en raison d’un concert le même jour, fixé de longue date, ailleurs en Catalogne. Dans le débat sur l’indépendance, Joan Garriga avoue des «sentiments contradictoires». «Adolescent, j’étais clairement indépendantiste. Aujourd’hui, je suis plus nuancé.»
Le chanteur, qui s’exprime dans ses chansons en catalan, en espagnol, et qui parle «chouïa» l’arabe marocain, «la troisième langue de La Garriga», voit cependant d’un bon œil le mouvement souverainiste, qui a pris une grande ampleur dans la société depuis deux ans. «La Catalogne vit un moment très fort de son histoire, dit-il. Une mobilisation intense qui, de façon insolite, est portée par le gouvernement. Dans toutes ces initiatives comme les défilés, les chaînes humaines ou le concert du Camp Nou, on retrouve l’esprit catalan, très porté sur le collectif. Comme lorsque nous nous retrouvons pour danser la sardane ou assister à des démonstrations de castellers (les châteaux humains).»
Pourtant, il n’adhère pas entièrement au discours souverainiste. «Ma nationalité, ce sont les chansons populaires, les traditions, notre culture qui est un petit trésor menacé et qu’il est primordial de défendre. L’indépendance ferait de la Catalogne un pays comme un autre avec son drapeau, son hymne. Et je ne suis pas sûr de vouloir que mon pays devienne un pays comme un autre.» Joan Garriga concède que le débat, complexe, n’est pas figé. Et conclut : «Nous, les Catalans, n’aimons pas commander, mais nous n’aimons pas non plus qu’on nous commande.»
F.-X.G.
txema says
Interesante reflexion de Garriga, y si es un poco el sentiemiento de mucha genete. Amo la tierra donde naci , su recuerdos, canciones y un largo etc. Decia Unamuno o Baroja que para curarse del nacionalismo habia que viajar ys alir del terrugno, y tiene en cierta manera razon.Pero tambien te hace apreciar mas tus diferencias y afirmarte de donde vienes. Sin embargo detesto las banderas y el uso que se hace de ellas.
Supongo que los catalanes con el cariz que han tomado las cosas en espagna, creeram que las cosas iran mejors solos. No creo que las cosas se arreglen cambiando de bandera. saludos
JP Quiñonero says
Txema,
Si. En materia de refractarios contra las banderas, los Estados, las patrias y todas esas historias, la referencia canónica, en materia musical, creo que sigue siendo La mauvaise réputation. Un respeto,
Q.-
PS. No veo a Brassens cantando en un campo de fútbol, al ritmo de ninguna trompeta patriótica.