No pretendo establecer ningún paralelismo.
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Si me parece oportuno retomar un análisis que me parece muy pertinente sobre los posibles paralelimos entre nuestros problemas europeos de hoy (España y Cataluña incluidas) y los problemas europeos de los años 30.
Leo desde hace años a Alain Duhamel. Siempre con respeto.
Algunos datos para la reflexión:
-Crisis, angustia y desesperación social.
-Impotencia y corrupción política.
-Abstencionismo político y crecimiento de populismos y extremas derechas.
-Violencias étnicas.
-Democracias enfermas.
-Degradación instituciones.
-Llamaradas patriótico / nacionalistas.
-Populismos periodísticos.
-Violencias étnicas.
-Regresión democrática…
Liberation 21 marzo 2014:
Le parfum aigre des années 30
Alain Duhamel
Depuis que l’ on observe une montée incontestable des populismes et de I’extrérne droite en Europe, la comparaison avec les années 30 suscite un débat. Les uns insistent sur la parenté des deux périodes, les autres jugent le rapprochement exagéré, voire artificiel. Les derniers événements donnent cependant manifestement raison aux tenants de la ressemblance. Un parfum aigre des années 30 ne cesse de se renforcer. La crise économique en constitue le décor décisif. Elle avait fait des ravages au tournant des années 30. Elle les reproduit a travers des formes naturellement différentes mais avec des caractéristiques proches: la profondeur de la crise, sa durée (plus importante cette fois-ci), sa violence, les métamorphoses douloureuses qu’ elle impose, la souffrance sociale qu’elle crée, l’amertume et le désespoir qu’elle instille. Sur ce plan, le parqu’eíle instille. Sur ce plan, le parallele est malheureusement spectaculaire.
Ses conséquences en témoignent. La longueur de la crise, sa dureté suscitent un périlleux désenchantement: a travers les altérnances et les spécificités nationales, le sentiment de l’impuissance du politique s’enracine. Ils essairnent en Europe, notammernt en Europe méditerranéenne et dans les Balkans, ils triomphent en France, plus qu’ ailleurs. Le scepticisme vis-a-vis du personnel politique et souvent le mépris s’intensifient. La tentation de l’abstention ou de l’extrémisme se renforce. Le pessimisme devient le premier caractere national, le ressentiment le suit de pres. Personne ne peut raisonnablement en douter: la démocratie francaise est malade et seules les institutions empéchent que la dégradation ne s’amplifie encore. Ce dernier point constitue d’ailleurs une des rares différences positives avec les années 30.
En revanche, le remugle des affaires reproduit le climat d’avant-guerre. Jamais depuis la Libération, malgré l’affaire du trafic des piastres, celle des fuites de la Défense nationale qui avaient entaché la IVe République ; jamais depuis le début de la Ve République, malgré les affaires des ballets roses, du gaullisme irnmobilier, malgré l’ affaire Elí, celles de la Mairie de Paris (avant Delanoé}, malgré les multiples affaires des financements illégaux des partis, des orruptíons d’élus locaux ou de la cellule de l’Elysée sous Francoís Mitterrand, jamais une telle accumulation de scandales ne s’ était concentrée en si peu de temps. PS ou UMP, les deux principaux partis sont semblablement atteints et déconsidérés a travers les figures mises en cause ou démasquées. L’effet est dramatique, parce qu’il ouvre la voie aux populismes et a la démagogie. Il est consternant, parce que la démocratie francaíse ne parvient décidément pas a se montrer vertueuse. La lecture des journaux renvoie a celle de la presse des années 30. Le climat actuel ne vaut pas mieux que celui de 1934. Si, jusqu’ici, la vio lence physique est absente, autre différence positive, l’irrésistible pression de l’information continue, d’Internet et des réseaux sociaux envahissent et dramatisent l’atmosphere. La technologie moderne noircit encore plus le climat que jadis Gringoire, Candide ou l’ Action trancaíse.
On pouvait espérer, jusqu’a ces derniers mois, qu’au moins l’Europe constituerait un stabilisateur et un rempart. Il faut déchanter. Comme durant les années 30, la montée des populismes et des extrémísmes s’accompagne mécaniquement d’une montée des protectionnismes; des nationalismes et des xénophobies. Dans une premíere phase, on a pu croire qu’il s’agissait de phénornenes avant tout internes. Ils ont néanmoins permís a l’ extreme droite ou au populisme de particíper a un moment ou a un autre au gouvernement en Autriche, aux Pays-Bas, en Slovaquie, en République tcheque, aujourd’hui en Serbie et surtout en Hongrie. On constate maintenant que des tensions croissantes entre Etats se manifestent, qu’une agressivité nouvelle affleure, que des prétentions territoriales apparaissent. La Russie n’appartient certes pas a l’ Europe démocratique mais l’Ukraine, si. On l’ampute de la Crimée avec un argument ethnique et culturel qui reproduit dramatíquement celui qui était employé avant la Seconde Guerre mondiale. La Hongrie s’adresse aux minorités hongroises des pays limitrophes. La Russíe prend des gages en Géorgie ou en Moldavie. Les Balkans recommencent a gronder. Des menaces séparatistes se font entendre en Catalogne, en Flandre ou avec la Ligue du Nord. On n’imagine heureusement pas une guerre générale, gráce aux dissuasions nucléaires. On ne peut plus exclure des guerres locales. Cette régression démocratique, cette rechute nationaliste dégagent une sale odeur d’années 30.
Las negritas son mías.
- Europa (s), Francia, España, Cataluña en este Infierno.
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