Le Monde firma el acta de defunción de las promesas electorales de Syriza, en Grecia.
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Le Monde, 10 / 11 marzo 2015. Les Grecs contraints de (re)négocier avec la «troïka».
Las promesas electorales de “ruptura con la austeridad” apenas han durado dos meses cortos de chalaneos terminados con una capitulación inconfesable.
Tras poner a parir al ministro alemán de finanzas (Wolfgang Schäuble, disfrazado de oficial de la Wehrmacht), tras denunciar de mala manera a la pareja Rajoy / Guindos, la pareja Alexis Tsipras / Yanis Varoufakis se ha visto forzada a tragarse unas culebras que no beneficiarán en nada a los griegos más necesitados: vivir cogido al cuello de las deudas y pedir crédito / dinero prestado para pagar promesas electorales tiene esos trágicos inconvenientes.
La zona euro tiene incontables problemas. Pero sus miembros todavía pueden socorrerse, mal que bien, a través del BCE (que está “inundando” Europa con dinero barato). Socorro cantante y sonante que ni Syriza ni Grecia podían encontrar en Washington, Pekín ni Moscú.
Enseñanzas de Grecia, Podemos y Ciudadanos.
El gobierno de Tsipras está amenazando a los griegos más necesitados.
Alexis Tsipras atiza un guerracivilismo europeo que puede costar muy caro a Grecia.
Le Monde, 10 / 11 marzo 2015
Les Grecs contraints de (re)négocier avec la «troïka»
La «troïka», le retour… Certes le terme n’est désormais plus en usage: on lui a désormais substitué celui des «institutions», jugé moins clivant. Mais, pour la Grèce, le résultat est le même: à l’issue de la réunion, lundi 9 mars, de l’Eurogroupe (ministres des finances de la zone euro), le gouvernement d’Alexis Tsipras s’est vu imposer, et a accepté, de «traiter» avec les équipes d’experts du Fonds monétaire international (FMI), de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne (BCE).
La charge symbolique pour Athènes est considérable. Le gouvernement grec n’a en effet eu de cesse de répéter qu’il refusait de repasser sous les fourches de la «troïka», dénonçant ses méthodes, son caractère non démocratique et ses résultats contre-productifs pour l’économie grecque. Les Grecs eux-mêmes percevaient très mal ses «revues», ressenties comme une «mise sous tutelle» du pays. Mais l’équipe Tsipras, qui pensait pouvoir aboutir à un accord politique préalable, n’a guère eu le choix: de l’examen par les «institutions» de ses projets de réformes, communiqués vendredi 6 mars, dépend le versement des aides financières au pays.
Un Etat aux abois
Or, l’Etat grec est aux abois. En mars, il doit décaisser 6 milliards d’euros en remboursements de prêts. Et il ne recevra la dernière tranche du deuxième plan d’aide (environ 7 milliards d’euros) qu’une fois la «mission» technique de la «troïka» terminée et l’accord sur les réformes bouclé.
Jerœn Dijsselblœm, le président de l’Eurogroupe, a été très clair: la liste préliminaire des réformes envoyée par Athènes doit d’abord être négociée avec les représentants des «institutions». Elle n’a même pas été discutée lundi. » Nous allons enfin pouvoir nous mettre au travail, nous avons perdu deux semaines», a déclaré M. Dijsselblœm, lundi soir à Bruxelles. » Nous avons trouvé un processus qui n’humiliera pas le peuple grec», a répondu le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, qui s’est défendu d’avoir «perdu son temps»: «Nous avons travaillé activement au plan de réformes. «La mission des représentants des principaux créanciers débutera mercredi 11 mars. Athènes a obtenu que cette «revue» se tienne principalement à Bruxelles. Mais des rendez-vous auront également lieu dans la capitale grecque ultérieurement.
Si Bruxelles impose cette expertise, c’est que les Européens veulent disposer d’un état des lieux précis des finances grecques pour pouvoir se lancer en connaissance de cause dans une négociation sur une liste de réformes définitive avec Athènes. » Nous n’avons pas assez de données concrètes, nous ne savons pas si la Grèce dégage un surplus primaire. Ou de combien de liquidités ses administrations disposent», explique une source européenne haut placée.
Les «institutions» adopteront-elles des méthodes différentes de celles de la «troïka» ? «Tout le monde sait que les institutions doivent travailler de manière plus politique», assurait, lundi soir, une autre source européenne. «Les discussions seront “semi-politiques”, elles se dérouleront de chefs de cabinet à chefs de cabinet», précise encore cette source.
Un rapport d’enquête du Parlement européen, début 2014, avait dénoncé l’absence de contrôle démocratique de la «troïka». Jean-Claude Juncker lui-même avait appelé à des changements durant sa campagne pour la présidence de la Commission: «A l’avenir, nous devrions être en mesure de remplacer la “troïka” par une structure plus légitimement démocratique et plus comptable de ses actes. » Le ministre des finances français, Michel Sapin, est allé dans le même sens, lundi: » Autant je suis exigeant vis-à-vis de la Grèce pour qu’on commence vraiment à travailler, autant je suis persuadé qu’on doit rompre avec les méthodes précédentes qui ont abouti à des perceptions politiquement insupportables pour les Grecs et le gouvernement grec.»
Mais, chassez le naturel, il revient au galop… Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, n’a t-il pas commis un lapsus remarqué, en lâchant le terme «troïka» au détour d’une conversation, en arrivant à l’Eurogroupe lundi?
Cécile Ducourtieux
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