Cosas de Le Monde.
[ .. ]
[Fidel] “Símbolo de un régimen dictatorial y policiaco, que, en nombre de la revolución, ha completamente ignorando los derechos del hombre, que continúa violando y pisoteando, encarcelando a los disidentes, reprimiendo / asfixiando las libertades” [ .. ]
Cuba n’a pas fini de déclencher les passions en France. Lundi 11mai, à La Havane, le président de la République était à peine sorti de l’entretien d’une petite heure que lui a accordé Fidel Castro, et déjà, à Paris, les responsables de l’UMP dénonçaient sans ménagement cette rencontre. Alors que François Hollande n’était pas peu fier de poser aux côtés d’un des “derniers survivants de la guerre froide” et d’un homme qui “est dans l’Histoire”, le porte-parole de l’UMP, Sébastien Huygue, déplorait une “grave faute morale”. Et Bruno Le Maire cinglait la “complaisance” de la gauche française à l’égard de Fidel Castro et d’un régime qui a opprimé le peuple cubain pendant un demi-siècle.
Dérisoire polémique? Pas tout à fait. Cinq mois après la décision -historique, pour le coup- du président américain, Barack Obama, de renouer avec Cuba et de lever prochainement l’embargo implacable que les Etats-Unis ont imposé à l’île depuis la révolution castriste, le voyage à La Havane du président français était pertinent et utile. Il fallait venir à Cuba. Pour accompagner la mutation en cours, pour favoriser la réouverture de l’île, pour promouvoir les échanges économiques et culturels. Avec l’espoir légitime que cette évolution contribuera au dégel du régime castriste.
Le président de la République a donc eu raison de faire ce déplacement. Premier président français à se rendre à Cuba depuis des lustres, premier chef d’Etat européen à le faire depuis le rapprochement engagé par les Américains, il a placé la France à l’avant-garde de ce changement. Il ne fait pas de doute que les Etats-Unis sont les mieux placés, par la géographie comme par l’Histoire, pour redevenir rapidement les partenaires privilégiés de Cuba. Rien n’interdit, pour autant, à la France et à l’Europe de contribuer activement à la reconstruction et au développement de l’île. Les Cubains eux-mêmes ne sont pas les derniers à souhaiter ne pas s’enfermer dans des embrassades trop étouffantes avec Washington.
François Hollande a été bien inspiré de jouer sa carte. De même, il n’a pas eu tort de solliciter et d’accepter une rencontre avec Fidel Castro. Certes, ce dernier a transmis le pouvoir à son frère Raul depuis plusieurs années, mais il reste l’incarnation symbolique de l’histoire mouvementée de Cuba. C’est vrai pour les Cubains eux-mêmes. C’est aussi vrai pour le reste du monde.
Mais le “Lider Maximo” a beau avoir troqué son célèbre battle dress pour un survêtement Adidas, il n’en reste pas moins, également, le symbole d’un régime dictatorial et policier qui, au nom de la révolution, a totalement ignoré les droits de l’homme pendant des décennies et continue à les bafouer, à emprisonner ses opposants et à étouffer les libertés. En évitant d’évoquer publiquement cette question, si ce n’est de manière très allusive -“Il n’est jamais possible de freiner le mouvement des idées et de la culture”, a-t-il déclaré à l’université de La Havane-, en renonçant à rencontrer, d’une manière ou d’une autre, les opposants au régime, François Hollande a commis une faute.
Le réalisme diplomatique et politique n’interdit pas le rappel et la défense de principes élémentaires. “Ni l’aura révolutionnaire de Fidel, ni le maintien scandaleux de l’embargo américain ne peuvent excuser les dérives du régime”, écrivait François Hollande il y a une dizaine d’années. Que ne s’est-il conformé à ce jugement!… Cuba si, Castro no..!
Las negritas son mías.
Cuba, Obama y el futuro de la tiranía castrista.
Cuba.
Deja una respuesta