Yvan Steiger, FAZ
El reciente Congreso de la lengua española ha suscitado una inmensa bibliografía, esencialmente periodística. Se han glosado ad infinitum los aspectos comerciales, económicos, empresariales, incluso gramaticales de la lengua. No me ha parecido advertir ningún interés particular de académicos, empresarios, publicistas y escritores en otros terrenos que me siguen pareciendo esenciales:
La amenazada libertad de los usuarios de la lengua (ciudadanos, periodistas, escritores) en no pocos países de habla española. Las faltas de ortografía son algo espantoso. El encarcelamiento de periodistas también.
El desinterés aparente por las ideas, vivas o muertas. ¿Cuáles son y donde están las ideas españolas (de España) sobre las Españas americanas? ¿Cuáles son y donde están las ideas españolas (de todas las Españas) sobre Europa?
Hablando del francés, Jacqueline de Romilly insiste en otros dos puntos no menos capitales, igualmente ausentes del debate de fondo:
De la importancia de los clásicos en la formación cívica. El español de la California del sur tiene un inmenso futuro. Pero ¿es el mismo u otro español, conociendo o desconociendo al conde de Villamediana o el capitán Francisco de Aldana?
De la importancia de la herencia clásica (Atenas, Roma, Jerusalén) en el orden o desorden mental de los nuevos usuarios de la lengua, abandonados a las abismales corrientes verbales que circulan por los suburbios de las ciudades e Internet…
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L’Express, 29 marzo 2007. Entrevista de Jean-Sébastien Stehli con Jacqueline de Romilly
[ .. ] Notre langue d’hier est celle de toute notre littérature, de tout ce qui nous a formés et dont nous vivons. Ne pas comprendre les textes classiques, c’est être amputé de quelque chose d’essentiel.
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Ceux qui les préparent pensent que ces textes anciens ne sont plus appropriés au monde d’aujourd’hui. Récemment, un article du Monde a célébré le succès d’Homère dans une classe de banlieue. Je suis convaincue qu’ouvrir cette littérature, qui est d’ordre universel et accessible à tous, c’est un moyen de faire entrer ces jeunes des banlieues dans le monde. Je le dis depuis bien longtemps.
Etes-vous pessimiste sur la santé de la langue française?
Je ne suis jamais pessimiste sur rien, mais je considère qu’il y a de grands dangers et que l’Etat, à travers l’enseignement et toutes les institutions, devrait, pourrait faire mieux. La langue ne peut pas rayonner plus que notre place en général dans le monde, mais cela n’empêche absolument pas qu’en France nous lui gardions sa pureté, son élégance, sa clarté. Le grec a été parlé dans un monde immense alors que la Grèce n’avait plus aucune puissance, mais son rayonnement culturel demeurait. Nous avons trouvé des textes en grec aux abords de l’Afghanistan, de la Chine, où le grec était resté une langue que l’on maniait avec sympathie et fierté. Si nous avions nous-mêmes le respect de notre langue, je ne serais pas pessimiste. Le français n’aura plus son rayonnement du XVIIIe siècle, mais il lui reste une place. Le français visait à l’universalité, dans un esprit non pas de conquête, mais de clarté.
eclectico says
Tiempos difíciles éstos en los que importan más la inmediatez, el titular y el beneficio a corto plazo que la solidez y la profundidad de los contenidos, de las ideas y de los argumentos.