Historia pavorosa: la tecnocracia comunista asesinando a los comunistas disidentes o supuestamente tales, por delitos políticos. Historia, reconstruida por una obra importante, que vaya usted a saber quien se atreverá a publicar en España.
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Libro acontecimiento, pues: LIQUIDER LES TRAÎTRES: LA FACE CACHÉE DU PCF (1941-1943) de Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre (Ed. Robert Laffont) … La negra historia del secuestro, tortura y asesinato de militantes comunistas, “purgados” por la dirección del PCF. Las memorias de Enrique Lister (¡Basta..!) permitirían establecer algún paralelismo entre los métodos del PCF y los métodos del PCE.
- Cuando el PCF negociaba con los nazis.
- Carrillo, Bardem, Muñoz Suay, Molina Foix, en la cuneta…
- Las reservas morales de Robert Antelme sobre Jorge Semprún y los comunistas, en Buchenwald.
- Jorge Semprún, derogación de la moral y falsificación de la historia.
Le Monde, L’Express, Le Point y Le Figaro consideran un acontecimiento la publicación de Liquider les traîtres. Dos críticas:
L’Express, 20 septiembre 2007.
Rouge sang
Christophe Barbier
Souvent résistants, les communistes commirent aussi les pires crimes durant l’Occupation. Deux historiens, dans Liquider les traîtres, rétablissent la vérité.
«Le général de Gaulle est un salaud!» Quand il lance ces mots pour ouvrir sa plaidoirie, Me Guitard obtient un certain effet dans le public, en ce printemps d’épuration 1945. «C’est le Parti communiste qui l’écrit dans ce tract de l’automne 1940», poursuit l’avocat afin de sauver la tête de son client, Fernand David, chef de la Brigade spéciale n° 1 de la Préfecture de police, spécialisée durant l’Occupation dans la «chasse aux rouges». Peine perdue: le tortionnaire sera exécuté. Son collègue René Hénoque, chef de la Brigade spéciale n° 2, mourra, lui, dans son lit, à Bruxelles, en 1996… Des collabos sanguinaires et des communistes résistants: l’Histoire est en apparence bien coiffée.
800 camarades «vérifiés»
Erreur: Liquider les traîtres (Robert Laffont), époustouflant ouvrage de Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, culbute les vérités officielles en débusquant «La face cachée du PCF 1941-1943». Des archives de la police (auxquelles l’accès est précieux) et du Parti ces deux chercheurs ont exhumé des fantômes gris foncé et, d’abord, un cadavre: celui de Mathilde Dardant, exécutée par ses camarades, qui redoutaient de la voir dénoncer l’un des leurs par dépit amoureux! Ni procès ni enquête: un assassinat dans la forêt de Rambouillet. Suivant les pistes comme dans un polar, les auteurs dévoilent, au coeur de l’organisation communiste, une escouade de tueurs sans scrupules – le détachement Valmy – et une usine à soupçons, la commission des cadres. Loin des francs-tireurs ou des desperados du bolchevisme, ces sicaires sont l’émanation directe de la direction du Parti: 800 camarades seront «vérifiés», 250 «décisions» prises, souvent synonymes d’élimination physique.
Ceux-là mêmes qui négociaient avec les Allemands, en juin 1940, la reparution de L’Humanité posent ensuite des bombes au cinéma Rex, réservé à la Wehrmacht. La police française lance contre ces résistants une meute en liberté, qui arrête et torture hors de tout contrôle: les brigades spéciales, les BS. A elle seule, la BS 2 procède à 1 599 arrestations, dont 216 mèneront au peloton. Là encore, l’époque impose ses complexités: un inspecteur de la BS, pour aider les gaullistes, fournit des informations aux communistes. Démasqué, livré aux Allemands, Marcel Quillent est déporté; mais, à son retour, il passe en commission d’épuration comme «ancien des BS»! Une épuration menée dans l’iniquité par Arthur Airaud, un communiste torturé par les BS en 1944.
Liquider les traîtres liquide aussi le peu d’innocence que l’Histoire, et le maquillage de la propagande communiste, avait laissé sur la face des années noires. Et Jacques Duclos, véritable commanditaire des exécutions durant cette période, sera le candidat du PCF à la présidentielle de 1969…
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Le Figaro, 20 septiembre 2007
De la Résistance à l’assassinat politique
Stéphane Courtois
L’essai de Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre Liquider les traîtres : la face cachée du PCF 1941-1943 met en lumière l’existence pendant la guerre d’une police politique au sein du Parti communiste français.
DEPUIS 1944, la Résistance a été – des gaullistes aux communistes – le socle de toute légitimité politique ; et elle a mobilisé la mémoire nationale et nourri un imaginaire tant nationaliste que révolutionnaire. Les résistants ont multiplié des récits qui ont été considérés comme textes sacrés par l’opinion et la plupart des historiens. Ce privilège du témoin s’est maintenu pendant six décennies, une loi de 1979 ayant imposé ce délai à l’ouverture des archives de l’État. Et il a, au fil des ans, encouragé le développement de légendes résistantialistes, colportées – souvent jusqu’à la boursouflure – par nombre d’auteurs et que, faute d’accès aux documents représentant une réelle preuve, il était impossible de vérifier.
Ce délai est aujourd’hui forclos et l’on assiste à une révolution documentaire qui inaugure la renaissance des études sur la Résistance et fait voler en éclats les légendes. En 2004 déjà, Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre ont publié un ouvrage remarquablement documenté sur les débuts de la lutte armée du Parti communiste français, de l’été 1941 au début 1942 (1). Un lancement qui se solde par un triple échec : 7 soldats allemands tués, 30 combattants arrêtés et condamnés à mort et 218 otages fusillés – dont le désormais célèbre Guy Môquet, arrêté début octobre 1940, alors que le PCF n’était encore guère résistant. Avec Liquider les traîtres – et grâce aux riches archives de la Préfecture de police de Paris, qui recèlent également les archives internes du PCF clandestin, saisies lors des arrestations -, les mêmes auteurs éclairent tout un pan, très mal connu parce que très secret, de l’histoire du PCF en résistance : celle du « détachement Valmy ». Harcelé par Moscou qui exigeait une intensification de la lutte armée en France, Jacques Duclos, le chef du parti clandestin, chargea ce groupe – bras armé de la commission des cadres, organe central de l’appareil – d’organiser à Paris, entre août et octobre 1942, des attentats spectaculaires contre l’occupant. Le plus fameux fut l’attentat contre le cinéma Rex qui tua trois Allemands et en blessa une vingtaine. Mais le « Valmy » avait d’autres activités moins avouables : il était en réalité la police intérieure du parti, et ses membres se considéraient comme une « GPU », du nom de la police politique de Staline. Ainsi, de juillet 1941 à juillet 1942, le « Valmy » s’est consacré à des assassinats ciblés visant en priorité d’ex-dirigeants communistes qui, après le pacte entre Hitler et Staline d’août 1939, s’estimaient trahis dans leur engagement antifasciste et avaient quitté le parti. Le premier, abattu dans le dos, fut Marcel Gitton, ex-membre du bureau politique. S’il visa des collaborationnistes – comme Clément, rédacteur en chef du journal de Doriot -, le « Valmy » commit aussi nombre de « bavures », coûtant la vie à des Français innocents. Deux cas sont particulièrement troublants : celui de Georges Déziré, cadre communiste important accusé à la légère de travailler pour la police, assommé à coups de briques et abattu à coups de revolver, et que Duclos, après guerre, lava de tout soupçon ; et celui de Mathilde Dardant, une jeune femme agent de liaison de Benoît Frachon – numéro deux du parti clandestin -, assassinée sur ordre de la direction, semble-t-il pour raisons « sentimentales », et dont le corps fut abandonné, nu, dans les bois.
Fanatisme idéologique
Le « Valmy » a été un de ces noyaux formés par le PCF et prêts, par fanatisme idéologique et discipline bolchevique, à suivre aveuglément les ordres, y compris les plus infâmes. Le fonctionnement et la mentalité de ce groupe soulignent ce qui, au coeur de l’appareil communiste, constituait sa dimension proprement totalitaire. Cette histoire du « Valmy » éclaire, en miroir, celle des deux brigades spéciales des Renseignements généraux chargées de traquer les « terroristes ». Formées de policiers républicains, elles recherchaient déjà les communistes en 1939-1940, quand le PCF prônait le défaitisme en pleine guerre contre Hitler, et poursuivirent ce travail quand, à partir de l’été 1941, le PCF entra en résistance ouverte à l’occupant. Les auteurs nous en détaillent l’organisation, nous brossent le portrait et les motivations de leurs chefs, nous décrivent leurs méthodes de travail – de la filature la plus sophistiquée aux tortures physiques et psychologiques les plus efficaces – et nous narrent la fin de la partie : lors de la libération de Paris, une préfecture où la cave du préfet de police a été pillée, où l’état d’ébriété est général et où le communiste Arthur Airaud a pris le commandement, s’emparant de nombre d’archives pour le compte du parti et engageant une épuration expéditive.
(1) Le Sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, automne 1941, Fayard, 415 p., 22 eur.
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Le Monde, 7 septiembre 2007
Quand le PCF faisait la police dans ses rangs
Thomas Wieder
Au vu du titre, on pourrait craindre le pire. Vouloir aujourd’hui faire la lumière sur la «face cachée» du Parti communiste sous l’Occupation fleure, à première vue, le «coup» éditorial. Les historiens ont corrigé depuis longtemps l’image héroïque d’un parti qui se présenta, à la Libération, comme le principal, sinon le premier fer de lance, de la lutte armée contre Vichy et les Allemands. Nul n’ignore plus que le PCF, lié au pacte germano-soviétique de 1939, attendit l’attaque de l’URSS par l’Allemagne, en juin 1941, pour basculer dans la Résistance (ce qui n’empêcha pas certains militants, obéissant à leur conscience plutôt qu’à la direction du parti, d’entrer en dissidence avant cette date).
Quelle est donc cette Face cachée que Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre entendent révéler dans ce livre ? Fin 1941, L’Humanité, publiée alors sous le manteau, lance un avertissement : les «traîtres», y lit-on, seront «abattus comme des chiens». Pour accomplir cette besogne, les dirigeants du PCF font appel à une trentaine de militants connus pour leur fidélité et leur sang-froid. En référence aux patriotes de 1792, on donne à leur groupe le nom de Valmy.
Les membres du «détachement Valmy» seront impliqués dans quelques affaires célèbres. Ce sont eux qui, en septembre 1941, tirèrent à bout portant sur Marcel Gitton, un ancien cadre du PCF rallié à la politique de collaboration. Eux aussi qui furent chargés de tuer leur camarade Georges Déziré, en mars 1942, dans la cave d’une villa des bords de Seine. Figure du communisme normand, Georges Déziré était soupçonné – à tort, comme le reconnaîtra la direction du PCF en 1948 – d’avoir «balancé» à la police des noms de résistants…
Au total, une vingtaine de personnes auraient ainsi été exécutées par ces militants placés sous le contrôle de Jacques Duclos, devenu le principal chef du parti après le départ de Maurice Thorez pour l’URSS en 1939. Françaises ou allemandes, les cibles étaient généralement tuées par balles dans des lieux discrets. Quelques attentats à la bombe furent aussi perpétrés dans des cinémas ou des gares de la région parisienne. Plusieurs personnalités gravitant dans les cercles collaborationnistes furent inquiétées : des journalistes en vue, comme Pierre-Antoine Cousteau ou Jacques Benoist-Méchin, mais aussi des politiques, comme l’ancien communiste Jacques Doriot, le chef du Parti populaire français.
L’histoire du «détachement Valmy», dans ses grandes lignes du moins, était connue depuis longtemps. Mais Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, qui ont dépouillé une masse d’archives considérable (notamment à la Préfecture de police de Paris), en donnent ici le récit le plus exhaustif qui ait été publié à ce jour. Rectifiant certaines erreurs contenues dans les témoignages déposés après-guerre, ils apportent aussi des précisions inédites, tant sur le fonctionnement des instances dirigeantes du PCF clandestin que sur la façon dont la police française procéda à sa répression. Celle-ci fut sans pitié. Dès l’automne 1942, un an à peine après ses premières actions, le «détachement Valmy» fut démantelé. Certains de ses membres furent torturés à mort, d’autres déportés. Jean-Marc Berlière, qui est incontestablement le meilleur historien de la police, décrit la chute du réseau dans ses moindres détails – comptes rendus de filatures, de perquisitions et d’interrogatoires à l’appui.
Autant que La Face cachée du PCF, c’est donc l’une des pages les plus sombres de l’histoire de la police française qui est racontée dans ce livre. Et en particulier celle de ces redoutables «brigades spéciales», auxquelles la direction des RG accorda de gros moyens pour traquer les résistants communistes.
LIQUIDER LES TRAÎTRES : LA FACE CACHÉE DU PCF (1941-1943) de Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre. Ed. Robert Laffont, 510 pages, 22 €.
Thomas Wieder
¿Alguien sabe como y donde encontrar las Memorias de Lister?
Mortadelo,
NO tengo NI idea.
La que yo leí era una edición sospecho que pagada por el propio Lister. Pero se trata de un documento de primera importancia: incluso por las mentiras que pudiera tener…
Q.-
Para ver por dónde van los tiros:
http://personal.telefonica.terra.es/web/colectivolister/asi%20destruyo%20carrillo%20el%20pce.htm
Por cierto, en un programa de televisión emitido recientemente se contaba la historia de la primera mujer de Carrillo. Me costaba creer la versión digamos oficial, y buscando dí con el documento anterior, donde Líster la desmentía rotundamente. No sé quién es más digno de (des)crédito: Líster o Carrillo.
JDiaz,
Te agradezco mucho el link. No he leído ese libro. A primera vista, amplía y desmenuza algunos temas centrales de ¡Basta..!, que, tal como yo lo recuerdo (y lamento no tener a la mano, en estos momentos), describía por lo menudo unas frases y órdenes atroces atribuidas a Carillo y Pasionaria, con un rosario de cadáveres, degollados a la navaja, en algunos casos…
Q.-
PS. Para mi no se trata de “crédito” o “descrédito”. Se trata de intentar esclarecer una historia pavorosa. Aunque más pavoroso se me antoja, si cabe, el inquietante silencio de políticos e historiadores profesionales, tan poco interesados por temas tan moralmente cruciales. Recuerdo otro: la colaboración de los comunistas, como kapos, en Buchenwald, tema clásico de este Infierno.
Gracias por la respuesta y la información, colega JDiaz. Leo lo que cuenta Lister y me quedo de piedra: VAYA SARTA DE CRIMENES, a navaja sacada, como dice el compañero Quiñonero
PD EScaño 351 Carrillo propició el asesinato de militantes del PC para hacerse con las riendas del partido