En materia de amor, en la vía pública y otros lugares poco íntimos, quizá el poema canónico sea el de Georges Brassens, Les amoureux des bancs publics.
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Mis fotografías (en la Diagonal y el parque Joan Maragall -¡si levantara la cabeza!- los días 7, 9 y 10 de este mes de agosto) son una muy pálida, rudimentaria y harto provisional ilustración de un tema muy mayor, que Brassens trata con la sabia maestría de los clásicos.
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Les amoureux des bancs publics
Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu’on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c’est une absurdité
Car à la vérité
Ils sont là c’est notoire
Pour accueillir quelque temps les amours débutantsLes amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s’fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s’disant des «Je t’aime» pathétiques
Ont des p’tit’s gueul’ bien sympatiquesIls se tiennent par la main
Parlent du lendemain
Du papier bleu d’azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà doucement
Ell’ cousant, lui fumant
Dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms de leur premier bébéLes amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s’fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s’disant des «Je t’aime» pathétiques
Ont des p’tit’s gueul’ bien sympatiquesQuand la saint’ famill’ machin
Croise sur son chemin
Deux de ces malparís
Ell’ leur décoche hardiment des propos venimeux
N’empêch’ que tout’ la famille
Le pèr’, la mèr’, la fille
Le fils, le Saint Esprit
Voudrait bien de temps en temps pouvoir
s’conduir’ comme euxLes amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s’fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s’disant des «Je t’aime» pathétiques
Ont des p’tit’s gueul’ bien sympatiquesQuand les mois auront passé
Quand seront apaisés
Leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s’apercevront émus
Qu’ c’est au hasard des rues
Sur un d’ces fameux bancs
Qu’ils ont vécu le meilleur morceau de leur amourLes amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s’fouttant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes
Les amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s’disant des «Je t’aime» pathétiques
Ont des p’tit’s gueul’ bien sympatiques
Vía Google encuentro una versión en castellano de esta canción firmada por un enigmático Jesús. No me convence mucho. Pero bueno…
Los enamorados de los bancos públicos
Las gentes que miran con malas ideas
piensan que los bancos verdes
que se ven sobre las aceras
están hechos para los impotentes o los barrigones
pero es un absurdo
pues a decir verdad
están ahí, está bien claro,
para acoger durante algún tiempo a los amores que comienzanLos enamorados que se besuquean en los bancos públicos
bancos públicos, bancos públicos
pasando cantidad de las miradas de reojo
de los paseantes honestos
los enamorados que se besuquean en los bancos públicos
bancos públicos, bancos públicos
diciéndose “Te quiero” patéticos
tienen unas caras muy simpáticas.Ellos se cogen de la mano
hablan del mañana
del papel azul celeste
que recubriran los muros de su dormitorio.
Ellos se ven ya dulcemente
Ella cosiendo, el fumando
en un bienestar seguro
y eligen el nombre de su primer bebé.Los enamorados que se besuquean en los bancos públicos
bancos públicos, bancos públicos
pasando cantidad de las miradas de reojo
de los paseantes honestos
los enamorados que se besuquean en los bancos públicos
bancos públicos, bancos públicos
diciéndose “Te quiero” patéticos
tienen unas caras muy simpáticas.Cuando la santa familia en bloque
se cruza en su camino
dos de esos maleducados
les lanzan duramente palabras envenenadas;
pero eso no impide que toda la familia
el padre, la madre, la hija,
el hijo, el Espiritu Santo
quiera de vez en cuando poder hacer lo mismo que ellos.Los enamorados que se besuquean en los bancos públicos
bancos públicos, bancos públicos
pasando cantidad de las miradas de reojo
de los paseantes honestos
los enamorados que se besuquean en los bancos públicos
bancos públicos, bancos públicos
diciéndose “Te quiero” patéticos
tienen unas caras muy simpáticas.Cuando los meses hayan pasado
cuando se hayan apaciguado
sus bonitos sueños ardientes
cuando el cielo se cubra de grandes nubes pesadas
Ellos se daran cuenta, conmovidos,
que ha sido al azar de las calles
sobre uno de esos famosos bancos
donde han vivido la mejor época de su amor.Los enamorados que se besuquean en los bancos públicos
bancos públicos, bancos públicos
pasando cantidad de las miradas de reojos
de los paseantes honestos
los enamorados que se besuquean en los bancos públicos
bancos públicos, bancos públicos
diciéndose “Te quiero” patéticos
tienen unas caras muy simpáticas.
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- Fotografía, Erotismo e Instantáneas en este Infierno.
E. says
En aquella época era así, y todos hemos practicado el «banking». Ahora no estoy tan seguro, me parece que hay bastante de exhibicionismo puro y duro.
JP Quiñonero says
E.
Bueno…
Q.-
Sani says
Para la tercera foto, aunque sea una instantánea exterior, me permito sugerir
Les vieux, de Jacques Brel,
Tan triste que puede incluso hacer llorar a más de uno…
Artiste: Jacques Brel
Chanson: Les Vieux
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n’ont plus d’illusions et n’ont qu’un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d’antan
Que l’on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d’avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d’hier
Et d’avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s’ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d’argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends
Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s’ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s’ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C’est pour suivre au soleil l’enterrement d’un plus vieux, l’enterrement d’une plus laide
Et le temps d’un sanglot, oublier toute une heure la pendule d’argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s’endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l’autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n’importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s’excusant déjà de n’être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d’argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t’attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend
JP Quiñonero says
Sani,
Si… Brel, qué genio…
Q.-
jessica says
muy interesante.
claudia says
me trae muchos recuerdos saludos
JP Quiñonero says
Claudia,
Bueno…
Q.-