Versión moderna de un tema canónico, matriz de nuestra identidad política.
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Duelo a garrotazos.
Cuya versión soft -en curso de exhibición, a través de la campaña de las elecciones europeas- destaca por un maquillaje de opereta cínica, sonámbula, estéril:
-Carácter simplista, infantil y destructor.
-Incapacidad de explicar la complejidad de lo real (europeo), caídos de hinojos en la taberna pueblerina.
-Ilusionismo sonámbulo sobre las “identidades” ideológicas, “nacionales” y Estatales.
-Algarabía circense, paseando por los pueblos una caravana de cadáveres ideológicos, presentados como “milagros” que se adoran y se tiran a la basura.
… tema central de mi Goya 5, Goya, Quiñonero y las crisis de españa, 4.
- En un Parlamento de 785 escaños, 59 eurodiputados españoles, divididos en una decena de capillas cainitas, rozan lo insignificante.
- España y los españoles, siempre subvencionados por Europa.
- Elecciones europeas: votar lo que se desconoce, por razones poco democráticas.
- El sexo de género y el sexo de cuartel españoles son infumables en Europa.
- España, Europa (s) y UE en este Infierno.
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Francia es víctima de idénticos arcaismos, que Eric Le Boucher describe con envidiable precisión, Les Echos, 16 mayo 2014:
La destructrice infantilisation du combat droite-gauche
Mesdames et messieurs ! Venez assister au match du siècle ! L’Europe de droite contre l’Europe de gauche ! Le sommet ! Le fracas des idées ! Le combat décisif ! Jean-Claude Juncker contre Martin Schulz ! » La camionnette du cirque crie dans les rues du village médiatico-politique. Le haut-parleur à fond.
Dans les élections européennes aujourd’hui comme hier nationales, le multiséculaire combat frontal « droite contre gauche » est la plaie du pays. A l’heure d’un monde complexe où aucune idéologie toute faite ne fonctionne plus et où les solutions sont pragmatiques, subtiles et perfectibles, la classe politique se complaît dans le prêt-à-penser et les votes réflexes. Cette fainéantise ne fait en réalité que le jeu des extrêmes, dont le simplisme est la marque de fabrique. A infantiliser les débats, les Fronts de gauche et national sont forcément gagnants. Ne serait-ce que médiatiquement, puisque la presse, en recherche commerciale d’une polémique par jour, adore orchestrer des « matchs » et grossir les échanges de petites phrases.
Sur la scène française, la droite combat donc une politique qui est la sienne, mais qu’elle n’a pas osé conduire quand elle était aux affaires. Plutôt que de l’admettre, de discuter des compromis et de voter pour que le pays se modernise enfin, elle campe dans une opposition intransigeante et, sans vergogne, elle critique le gouvernement pour n’en faire pas assez. Ou bien au contraire, sans souci de cohérence, d’en faire trop, comme sur les réformes territoriales.
Le plus grave concerne l’Europe. Voilà bien une construction complexe qui avance à tâtons, affligée de multiples défauts, mais qui représente précisément une forme moderne de la politique démocratique au XXIe siècle. Un ménage à Vingt-Huit avec ses fatigues, ses échecs, mais qui est pourtant la seule issue pour, dans le nouveau Moyen Age qui menace de toutes parts, sauver le mode de vie commun sur lequel fonctionne séparément chacun des Vingt-Huit, appuyés sur la démocratie et l’Etat social. L’Europe est un espace moderne, c’est une sorte de réseau social, mais, au cirque, faire la pédagogie de la complexité n’est pas applaudi.
Présenter le scrutin du 25 mai comme un match Juncker-Schulz est complètement factice. « Les programmes des deux grands partis européens (la droite du Parti populaire européen et la gauche du Parti socialiste européen) ne sont pas très éloignés l’un de l’autre et n’affichent, en réalité, que des nuances », note avec justesse Jean-Dominique Giuliani, le président de la Fondation Robert-Schuman. Il rappelle que Jean-Claude Juncker est un démocrate-chrétien luxembourgeois dont les « préoccupations sociales sont réelles » tandis que Martin Schulz est un social-démocrate allemand « réaliste au plan économique ». « Tous deux, poursuit Giuliani, siègeraient en France au centre et même ensemble au centre-gauche ! » Ajoutons que l’un comme l’autre parlent parfaitement français et sont des militants de l’axe franco-allemand.
Pourquoi ne pas dire ces faits et continuer de nous emmener au cirque ? Pourquoi la classe politique française est-elle incapable d’expliquer la réalité de l’Europe ? Incapable de dire que l’Union n’est pas un combat mais tout l’inverse, l’Europe est ce que la France ne parvient pas à faire, c’est-à-dire une machine à compromis ? A Strasbourg, les alliances sont à géométrie variable : UMP et PS votent souvent ensemble et ils sont rejoints, dans 40 % des cas, par le FN et le Parti de gauche !
Mais non ! Il ne faut pas le dire, il faut maintenir la France dans ses fantasmes simplificateurs. Pourquoi ? Pourquoi enfermer les débats politiques dans le passé ? La réponse mériterait de nombreuses thèses universitaires, risquons trois explications. La première, sur l’Europe, est l’ignorance crasse des élus français du fonctionnement réel de l’Europe. Bien peu font le moindre effort pour comprendre, en dehors des « spécialistes » qui ont eu à faire avec Bruxelles. La deuxième raison est « la peur de l’UMPS ». Les partis de gouvernement ont tant laissé les débats s’infantiliser et ont tant abdiqué devant les fameuses « bonnes questions » posées par les extrêmes, qu’ils sont aujourd’hui paralysés. Ils croient suicidaire de reconnaître que oui, les majorités pro-européennes de l’UMP et du PS proposent la même politique d’une relance européenne par l’intégration de la zone euro, et que Juncker et Schulz ne se distinguent que par des nuances.La troisième raison est l’incapacité de la classe politique française à se projeter dans la complexité post-étatique. La chaîne Identité-Nation-Etat-Politique est présentée comme inoxydable. Il n’est d’identité que nationale, il n’est de nation que par l’Etat, de politique que par la souveraineté. Toute évolution est décriée comme « la fin de la France ». Or, la chaîne est rouillée par le temps. Le pays est dans ce que le philosophe allemand Jürgen Habermas décrit comme « un cul de sac » : la crise a montré qu’économiquement l’issue était dans « plus d’Europe », budgétaire, fiscale et politique. Mais que politiquement c’est irréaliste, les peuples nourris par l’infantilisation contraire n’en veulent pas.
Les élections du 25 mai auraient dû être l’occasion de rompre la chaîne. Beaucoup essaient courageusement dans des livres travaillés (1). Mais reconnaître que droite et gauche ont des idées communes, oser avouer qu’elles proposent des politiques semblables à Paris comme à Bruxelles serait accepter de commencer à dire la complexité du réel et à abandonner l’infantilisation. Eh bien non !
Jordi says
Si solo fuera en Francia y España, querido Quiño… Es lo que pide el mercado, que todo lo sabe!
JP Quiñonero says
Jordi,
Hay mercados y mercados, oye.
Los mercados carpetovetónicos son de los más cutretabernario, hélas,
Q.-
Jordi says
Has escuchado alguna vez a Rush Limbaugh?
JP Quiñonero says
Jordi,
No. Confieso mi ignorancia. Cuando me da la pataleta, recuerdo con una miqueta de nostalgia las estaciones que pasaban country cuando yo navegaba algunos veranos entre Santa Fe, Phoenix, San Diego & LA… correré un tupido velo.
Avanti..!!
Q.-
Jordi says
No te pierdes nada… solo es por reiterar aquello de que «beans are baked everywhere».
JP Quiñonero says
Jordi,
Graciass… Avanti..!!
Q.-