Tras la penosa sarta de mentiras de la campaña europea, la desinformación.
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Los sufridos electores han escuchando que uno de los “nuestros” (Jean-Claude Juncker por las derechas y Martin Schulz por las izquierdas socialdemócratas) puede ser elegido presidente de la Comisión para defender “nuestros” intereses (“nuestro partido”, “nuestro Estado” y otras vaciedades).
La Comisión es el órgano ejecutivo de la UE. Tiene bastante poder. Pero menos: está limitado por el poder real de los jefes de Estado y gobierno.
Es bastante probable, en efecto, que Juncker o Martin Schulz sean los candidatos del nuevo Parlamento Europeo.
La realidad camuflada con maquillaje periodístico e ideológico es que “nuestro” candidato para defender “nuestros” intereses podrá ser vetado por los jefes de Estado y gobierno. Y no cabe en absoluto descartar que el futuro presidente de la Comisión sea un “tapado” invisible. Por ahora. Le Monde estima que el futuro presidente de la Comisión pudiera ser una presidenta, Christine Lagarde. Que es una señora de muy buen ver y de armas tomar.
- En un Parlamento de 785 escaños, 59 eurodiputados españoles, divididos en una decena de capillas cainitas, rozan lo insignificante.
- España y los españoles, siempre subvencionados por Europa.
- Elecciones europeas: votar lo que se desconoce, por razones poco democráticas.
- El sexo de género y el sexo de cuartel españoles son infumables en Europa.
- España, Europa (s) y UE en este Infierno.
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Le Monde, 23 / 24 mayo 2014.
Le grand marchandage des postes a commencé
Bruxelles Bureau européen
Deux jours après l’élection, les dirigeants des Vingt-Huit négocieront avec le Parlement la présidence de la Commission
Angela Merkel, François Hollande et David Cameron affûtent leurs arguments. Derrière les élections européennes du 22 au 25 mai, se profile une bataille sur la réorientation du projet européen et les pouvoirs des institutions bruxelloises. Explosive, la question devrait être abordée mardi 27 mai, deux jours après le scrutin, par les chefs d’Etat et de gouvernement. Lors d’un dîner informel, Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, espère recevoir un mandat afin d’engager les consultations avec le Parlement européen sur le choix du président de la Commission.
Les discussions s’annoncent d’autant plus tendues que le scrutin aura, ou pas, des allures de désaveu pour les gouvernements et les institutions en place, après quatre ans de gestion chaotique de la crise de l’euro. L’abstention devrait battre de nouveaux records, tandis que la campagne a tourné autour des thèses eurosceptiques. En dépit du revers de Geert Wilders aux Pays-Bas, annoncé par un sondage, les eurosceptiques de tout bord pourraient récupérer un siège sur cinq, constituer trois à quatre groupes et être aux avant-postes dans certains Etats, dont la France, avec le Front national, ou le Royaume-Uni, avec le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP).
Dans la foulée, les dirigeants européens entendent tirer les leçons du scrutin avant de fixer le profil et le nom du prochain patron de l’exécutif européen. » La discussion sur les politiques à mener sera amorcée dans le cadre de la répartition des postes, mais cela va durer quelques mois «, prévient-on dans l’entourage d’Herman Van Rompuy. Pour déminer le terrain, ce dernier s’est entretenu jeudi 21 mai avec Angela Merkel à Berlin, après avoir vu François Hollande à l’Elysée la semaine précédente. Il a aussi croisé le chef du gouvernement polonais, Donald Tusk, à Bruxelles.
A sa manière, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a contribué à la discussion dans sa tribune parue dans Le Point : il propose de réduire les pouvoirs de la Commission pour rapatrier certaines compétences dans les capitales et approfondir la zone euro en la plaçant sous directoire franco-allemand. Ces réflexions ont trouvé un écho mitigé à Bruxelles : » On voit mal comment une union plus forte peut sortir de cette démarche, commente-t-on à la Commission. La zone euro doit s’intégrer davantage, mais cela ne doit pas passer par une fragmentation du reste. «» Nicolas Sarkozy a fait une analyse pertinente de l’Europe telle qu’il l’a laissée «, a ironisé Laurent Fabius, le ministre français des affaires étrangères.
Nicolas Sarkozy n’est pourtant pas le seul à réfléchir à de tels ajustements. David Cameron, le premier ministre britannique, est le premier à s’opposer aux deux chefs de file en lice pour la présidence de la Commission européenne – Jean-Claude Juncker pour la droite, Martin Schulz pour la gauche – car ils représentent, à ses yeux, deux approches par trop » fédéralistes «. Avant le référendum qu’il promet pour 2017 à ses électeurs, David Cameron veut conforter les dérogations dont son pays dispose. Pour lui, l’Europe doit être moins centralisée et son marché toujours plus ouvert et concurrentiel. Cette approche tranche avec celle de François Hollande, beaucoup plus soucieux de coordination fiscale, d’Europe sociale et de régulation commune des banques.
Jeudi 22 mai, le Néerlandais Mark Rutte a répété lui aussi qu’il fallait réduire drastiquement les pouvoirs de l’Union. Pour lui, celle-ci doit s’occuper du marché intérieur – pour le rendre » plus fort » –, de la libre concurrence, de la création d’un marché de l’énergie et des » anomalies » concernant le marché du travail. La présence de nombreux travailleurs de l’Est est, depuis des mois, un sujet de vive polémique dans le royaume, comme dans d’autres pays d’Europe de l’Ouest. Pour le dirigeant libéral, l’Union doit en revenir » à l’essentiel » et veiller, au lieu de les augmenter, à diminuer les règles qu’elle édicte. Selon M. Rutte, qui dirige une coalition avec le Parti socialiste, le dîner informel qui réunira les chefs de gouvernement, mardi, à Bruxelles, doit fournir l’occasion d’une première discussion sur ce sujet.
Pour Mark Rutte, comme pour David Cameron, pas question de donner leur aval au prochain président de la Commission européenne sans avoir de solides garanties sur ses intentions. Leurs réserves et leurs exigences face aux deux candidats en lice seront d’autant plus fortes que les résultats électoraux seront serrés. D’après les derniers sondages, le Parti populaire européen (droite) devançait de près d’une quinzaine de sièges le Parti socialiste (217 élus contre 201). Un écart qui pourrait donner un avantage à Jean-Claude Juncker dans la course au poste, au détriment du candidat socialiste, Martin Schulz.
Mais les rapports de forces entre partis pourraient être difficiles à évaluer avant quelques jours, chaque famille cherchant à rallier les nouveaux élus. Du coup, chefs d’Etat et de gouvernement, dont certains sont très soucieux de garder la main dans les nominations, pourraient choisir une autre personnalité, quitte à déclencher une crise avec le Parlement. » On ne parle pas de démocratie, mais de rapports de forces entre les institutions «, décrypte un haut diplomate.
Les noms de Christine Lagarde, la directive générale du Fonds monétaire international, et d’Enda Kenny, le premier ministre irlandais, bien vu à Londres, continuent, entre autres, de circuler.
Philippe Ricard avec Jean-Pierre Stroobants
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