Ante el desierto poblado de alimañas de la vida kultural, la palabra de Habermas tiene las virtudes de la Ilustración.
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Le Monde destaca unas declaraciones que plantean varias cuestiones esenciales, culturales, sociales, políticas, diplomáticas, incluso militares: Jürgen Habermas: “Le djihadisme, réaction moderne au déracinement”…
… “La retórica guerrera suscita reservas en Alemania”.
“El arma aérea no permitirá vencer”.
“Obama aprendió de sus antecesores que las tropas extranjeras no permiten garantizar durante mucho tiempo los triunfos militares”.
“El yihadismo es una forma y reacción a unas condiciones de vida caracterizadas por el desarraigo”.
“El yihadismo y la crisis de los refugiados son desafíos dramáticos que la UE no termina de asumir”…
Kissinger nos ayuda a comprender la fragilidad de Europa / Francia ante el terrorismo.
Aron y Gramsci nos ayudan a comprender la guerra y el terror Francia / Estado Islámico.
París y la orquestación del Terror.
John Donne, Louis Malle, Jeanne Moreau, Miles Davis… y las tragedias de París.
París… “Bin Laden no ha muerto”.
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Le Monde, 21 y 22 noviembre 2015
Jürgen Habermas : “Le djihadisme, réaction moderne au déracinement”
En Allemagne, la rhétorique guerrière du président français, guidée semble-t-il par des considérations de politique intérieure, suscite des réserves.
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Les experts se montrent d’accord pour dire qu’un phénomène aussi déconcertant que l’EI – ce mélange de » califat » n’ayant pas encore trouvé son territoire définitif et de commandos de tueurs essaimant à l’échelle du globe – ne peut être vaincu uniquement par les armes aériennes.
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Obama a appris des interventions de ses prédécesseurs et de leurs échecs, et a insisté sur un point important lors du sommet du G20 qui s’est tenu en Turquie les 15 et 16 novembre. Il a souligné que des troupes étrangères ne peuvent garantir très longtemps, après leur retrait, le résultat de leurs succès militaires. Du reste, on ne peut prendre à la gorge l’EI en recourant aux seuls moyens militaires. Les experts sont d’accord sur ce point.
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Le coup d’arrêt au processus de modernisation de ces sociétés s’explique également par certains aspects spécifiques de la très fière culture arabe. Mais l’absence de perspective et d’espoir en l’avenir qui afflige les jeunes générations de ces pays, avides de mener une vie meilleure, avides aussi de reconnaissance, est en partie le fait de la politique occidentale. Ces jeunes générations, lorsque échouent toutes les tentatives politiques, se radicalisent afin de regagner leur amour-propre. Tel est le mécanisme de cette pathologie sociale. Une dynamique psychologique aussi désespérée, qui trouve là encore son origine dans ce défaut de reconnaissance, semble faire de petits criminels isolés, issus des populations immigrées européennes, les héros pervers de commandos de tueurs téléguidés.
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En effet, le fondamentalisme djihadiste a certes recours dans ses manières de s’exprimer à tout un code religieux ; mais il n’est en rien une religion. Il pourrait recourir, à la place du langage religieux qu’il utilise, à n’importe quel autre langage religieux, et même à n’importe quelle idéologie promettant une justice rédemptrice. Les grands monothéismes ont des origines qui remontent très loin dans le temps. Le djihadisme, en revanche, est une forme absolument moderne de réaction à des conditions de vie caractérisées par le déracinement.
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Le terrorisme comme la crise des réfugiés constituent des défis dramatiques, peut-être ultimes, et exigent une coopération étroitement solidaire à laquelle les nations européennes ne se sont jusqu’à présent pas encore résolues, y compris dans le cadre de l’union monétaire… Le Monde, 21 / 22 noviembre 2015. Jürgen Habermas : “Le djihadisme, réaction moderne au déracinement”.
Las negritas son mías.
Laura says
Desarraigo… No se, no se.
JP Quiñonero says
Laura,
A mi modo de ver, Habermas hace un análisis global a lo largo de toda su entrevista, de la que yo reproduzco solo una parte pequeña, por razones de espacio. Creo que su opinión está muy matizada, pero bueno,
Q.-